Mohamed Mbougar Sarr a reçu le prix Goncourt 2021 pour son roman "La plus secrète mémoire des hommes", paru aux éditions Philippe Rey. Il rejoint la prestigieuse liste des lauréats au prix Goncourt. Une garantie de reconnaissance pour le gagnant, mais aussi un joli tremplin économique.Une garantie de reconnaissance pour le gagnant, mais aussi un joli tremplin économique. 395 000 c'est la moyenne des ventes d'un livre primé au Goncourt. Le prix Goncourt, rendez-vous culturel incontournable mais aussi économique avec de gros enjeux pour l'auteur et l'éditeur.
Le Goncourt est le prix littéraire le plus convoité et le plus prestigieux en France. Entre 2010 et 2014, un livre primé était vendu en moyenne à 395 000 exemplaires. C’est loin devant le prix de l’Académie Française ou les prix Renaudot et Fémina. L’objectif d’Edmond de Goncourt est donc atteint. En créant ce prix, l’écrivain voulait donner un coup de pouce aux auteurs en devenir. Comme le déclarait Armand Lanoux, lauréat du prix Goncourt 1963, en 1974 : “Il voulait mettre à l’abri des travaux subalterne les 10 écrivains qu’il considérait être les 10 meilleurs écrivains de son époque. Et pour qu'on en parle chaque année, il a eu cette merveilleuse idée publicitaire du prix Goncourt.”
Le bandeau rouge : une référence pour les clients
Et les effets du Goncourt sont à chaque fois quasi immédiats. Sitôt la récompense attribuée, on assiste à une forte augmentation des ventes pour les lauréats. Exemple avec le Goncourt 2014. Fin octobre de cette même année, le livre “Pas pleurer” de Lydie Salvayre s’était écoulé à 1 840 exemplaires. Dans la semaine de l’attribution du prix, près de 21 000 livres étaient vendus et plus de 36 000 la semaine suivante. En librairie, le bandeau rouge est donc une référence pour les clients.
Reconnaissance, prestige et ventes, le Goncourt 2021 n’a donc aucun soucis à se faire. Seule bémol cette année, la pénurie de papier qui pourrait mettre à mal la réédition du précieux roman couronné.