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Georges Moustaki chante « Les eaux de mars »

Georges Moustaki chante « Les eaux de mars »

A la fin du film « Les enfants des autres » de Rebecca Zlotowski, sorti au cinéma le 21 septembre 2022, résonnent un air de bossa nova et des paroles de Moustaki. Cette chanson, c'est un titre brésilien composé par Antônio Carlos Jobim et repris par le chanteur en 1973. Voici son histoire.

Par la rédaction de l'INA - Publié le 27.09.2022
Georges Moustaki chante "Les eaux de mars" - 1973 - 03:08 - vidéo
 

Le film Les enfants des autres, réalisé par Rebecca Zlotowski, avec Virginie Efira et Roschdy Zem, s'achève par une magnifique chanson brésilienne dans sa version française, interprétée par Georges Moustaki, Les eaux de mars.

À l'origine, Águas de Março a été écrite en 1972 par Antônio Carlos Jobim. Malgré son titre printanier, la chanson a été composée, certes en mars, mais au Brésil, un pays où à cette époque arrivent l'automne et ses pluies diluviennes. Ce sont ces pluies bouleversant les paysages qui ont inspirées cette chanson mélancolique à l'artiste. Ecrite en portugais du Brésil sur un air de bossa nova, elle ne raconte pas d'histoire précise mais livre une succession d'images, 95, introduites par une anaphore (répétition du groupe verbal « É »), qui signifie « c'est ».

« É o pau, é a pedra, é o fim do caminho
É um resto de toco, é um pouco sozinho
É um caco de vidro, é a vida, é o sol
É a noite, é a morte, é um laço, é o anzol
É peroba no campo, é o nó da madeira
Caingá candeia, é o matita-pereira...
»

La chanson que nous vous proposons de découvrir en tête d'article est la version française écrite à la demande de Jobim lui-même par Georges Moustaki en 1973. Jobim participera en personne à la traduction du titre en français, validant Les eaux de mars. Elle paraîtra sur l'album Déclaration de l'artiste français. Cette version est devenue un grand succès.

« Un pas, une pierre, un chemin qui chemine
Un reste de racine, c'est un peu solitaire
C'est un éclat de verre, c'est la vie, le soleil
C'est la mort, le sommeil, c'est un piège entrouvert

Un arbre millénaire, un nœud dans le bois
C'est un chien qui aboie, c'est un oiseau dans l'air
C'est un tronc qui pourrit, c'est la neige qui fond
Le mystère profond, la promesse de vie

C'est le souffle du vent au sommet des collines
C'est une vieille ruine, le vide, le néant
C'est la pie qui jacasse, c'est l'averse qui verse
Des torrents d'allégresse, ce sont les eaux de Mars
... »

Depuis sa création, la chanson de Jobim a été reprise de nombreuses fois au Brésil et à travers le monde. En 2001, elle a été élue meilleure chanson brésilienne de tous les temps par un ensemble de journalistes, musiciens et autres artistes consultés par le quotidien brésilien « Folha » de São Paulo.

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