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1982 : les premières batailles entre la fraise française et la fraise espagnole

1982 : les premières batailles entre la fraise française et la fraise espagnole

Cette année, les fraises françaises arrivent difficilement dans les rayons de supermarchés. Motif : avec l'inflation, les fraises espagnoles et marocaines, beaucoup moins chères, sont préférées par les distributeurs. Une rude concurrence qui s'amplifie, mais qui ne date pas d'hier. En 1982, des producteurs de fraises se disaient déjà lassés de la situation.

Par la rédaction de l'INA - Publié le 13.04.2023
 

L'ACTU.

Avril. Les premières récoltes de fraises sont lancées. Pourtant, les distributeurs sont accusés de mettre de côté la production française au profit des fraises espagnoles ou marocaines, bien moins chères. En cause, l'inflation, qui pousse la grande distribution à mettre en avant des produits plus accessibles. Le journal Les Échos détaille : « La grande distribution a réduit ses volumes de l'ordre de 20 % à 30 % sur le début de saison, selon les professionnels de la fraise. »

L'ARCHIVE.

« Les Français consacrent une part importante de leur budget à la nourriture et la ménagère éprouve souvent quelques difficultés à remplir son panier comme elle le souhaiterait. » Dès 1982, la question du coût des fraises françaises et la concurrence des pays du sud de l'Europe faisait l'objet de reportages. L'archive en tête d'article abordait les « problèmes de prix et de qualité » des fraises importées d'Espagne.

Cette année-là, selon le journaliste de la section locale de France 3 à Marseille, les premières fraises, précoces, n'avaient pas rencontré de problèmes pour être écoulées, et ce, autour de « 25 et 30 francs le kilo ». Seulement, poursuivait-il, « au moment des fêtes des 1er et 8 mai : chute verticale des cours, les fraises se sont vendues 6 à 7 francs le kilo. Cette période a correspondu à l'importation de fraises d'Espagne. Il semble que cette arrivée massive de fruits extérieurs à nos frontières aient comblé une lacune, nos agriculteurs ne pouvant satisfaire toute la demande et pour cause. »

Gérard Courbet, exploitant agricole du sud de la France, dont les fraises étaient selon lui de « qualité excellente », « sucrées et parfumées », expliquait : « À force d'écœurer les gens justement avec ces importations, depuis deux ou trois ans, la fraise n'est plus rentable parce qu'on est concurrencé par l’Espagne, l'Italie et le Maroc ». Et de conclure : « Bon ben les agriculteurs se sont un peu lassés de faire de la fraise. »

Problème des fraises
1987 - 02:16 - vidéo

« Halte aux fraises espagnoles ! » En 1987, la concurrence espagnole était telle que le ministère de l'Agriculture avait demandé à la Commission des communautés européennes des mesures de sauvegarde. Un système de contingent fut mis en place, comme le raconte cette archive. 

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