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Ettore Scola et Bernard Giraudeau défendent le film « Passion d'amour » à Cannes en 1981

Ettore Scola et Bernard Giraudeau défendent le film « Passion d'amour » à Cannes en 1981

Ce 22 juillet, plus de 40 ans après sa sortie initiale,  le film envoûtant du réalisateur italien revient en salle. L'occasion de retrouver le cinéaste et son acteur principal évoquer une oeuvre qui ne laissa personne indifférent.

Par Florence Dartois - Publié le 27.07.2022
 

9 juin 1981. Ettore Scola et Bernard Giraudeau sont accueillis sur la Croisette pour promouvoir leur dernier film commun, Passione d'amore (Passion d'amour) dans lequel l'acteur français joue le rôle titre. 41 ans plus tard, les spectateurs vont pouvoir redécouvrir ce joyau cinématographique du romantisme italien adapté de Fosca, le plus célèbre roman d’Iginio Ugo Tarchetti paru en 1869.

A sa sortie en 1981, le film du cinéaste italien avait fait sensation, séduisant et dérangeant à la fois une critique pas toujours bien fixée sur le sort à réserver à cette oeuvre teintée d'un romanesque ténébreux. L'archive à découvrir en tête d'article a été filmée lors de la présentation du long métrage au Festival de Cannes. C'est un extrait du magazine d’actualités culturelles de TF1 « Qu'est ce qui fait courir Cannes ». Nous retrouvons le cinéaste et son acteur sur la Croisette où, à tour de rôle, ils acceptent de promouvoir le film mêlant fascination et répulsion.

La beauté cachée

Passion d’amour raconte un épisode de la vie amoureuse d’un militaire de carrière, Georgio Bacchetti, interprété par Bernard Giraudeau. Ce jeune capitaine de cavalerie est muté dans une garnison alpine isolée après avoir été pris dans un scandale amoureux impliquant une femme belle mais mariée (Laura Antonelli). Dans son nouveau cantonnement, l'officier rencontre l’étrange Fosca (Valeria D'Obici), la cousine du colonel, commandant de la garnison (Massimo Girotti). Une jeune femme laide, malade nerveusement, mais possédant une grande sensibilité et une culture fascinante qui va peu à peu l’ensorceler.

Ettore Scola qui parlait très bien français était ici interrogé sur les notions de passion et d’anormalité traitées dans cette œuvre. Il confirmait avoir voulu aborder le thème de la souffrance, de la maladie d'amour, « passion ça veut dire souffrir », affirmait-il. Dans son long métrage, le réalisateur italien reconnaissait avoir voulu décrire l'évolution de la perception d'une femme jugée laide, et qui n'était pas particulièrement douée pour l’amour, tombée amoureuse d'un jeune homme très beau jusqu'à susciter chez lui un sentiment amoureux. Le cinéaste expliquait qu'il s’était appliqué à dépeindre la subtile progression de l’étrange attraction exercée par la jeune femme sur son héros.

Interrogé à son tour, Bernard Giraudeau, qui venait pour la première fois au festival, avouait quant à lui avoir adoré le sujet. Dès la lecture du scénario, qui pouvait portant paraître déroutant, il ne s'était pas arrêté à la gêne provoquée par le sujet. Il avait bien-sûr été séduit par l’idée de jouer avec un réalisateur aussi talentueux : « tourner avec Scola est une expérience pour un acteur que je ne pouvais pas rater, absolument pas », concluait-il. Ce rôle lui apparaissait comme un challenge qu’il avait abordé sans « cabotinage » mais plutôt dans un état de « fébrilité et d’angoisse ».

Sur le tournage

Dans l’archive ci-dessous, extraite du magazine « L'invité du jeudi » du 26 mars 1981, l’acteur évoquait son personnage sur le tournage du film. En tenue d’officier, il s’exprimait sur la direction d’acteur d’Ettore Scola. L’occasion aussi de saisir quelques scènes du tournage et de la direction d’acteur du cinéaste.

« On se sent intelligent quand on tourne pour Scola ».

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