Pas de réveillon sans cotillons. Une tradition bien ancrée, à l'origine de « combats pacifiques » où l'on s'affronte à coups de projectiles inoffensifs, confettis, serpentins et autres boules projetées par des sarbacanes. En 1984, deux usines seulement les fabriquaient encore sur le territoire.
Le 27 décembre 1984, le JT de FR3 Toulouse proposait de visiter l'atelier des Salvages, près de Castres dans le Tarn, qui employait 4 personnes. Comme le montre l'archive en tête d'article, la matière première était composée de papier, de cartons et de journaux recyclés provenant de la papeterie voisine. L'industrie du confetti était florissante, les différents carnavals régionaux en achetant plusieurs tonnes chaque année. La consommation française était telle qu'il fallait même en importer d'ailleurs d'Europe et du Japon !
Le sujet dévoilait les étapes de la fabrication des confettis et des serpentins dans les différentes rotatives très bruyantes. Le commentaire précisait que le serpentin français était bien supérieur en qualité à ceux importés, car plus épais, de « 8 à 9 mm de large contre 6 à l'étranger », de même pour sa longueur « 6,50 à 7 mètres contre 4 pour les importés ». Une qualité qui permettait à l'usine de tourner « 365 jours par an moins les dimanches ».
Pourtant, le directeur de la papeterie voisine constatait une diminution des ventes, à cause de l'augmentation des prix et de la concurrence étrangère, surtout pour les serpentins.
Portrait d'un fabricant de cotillons à Moirax (Lot-et-Garonne). Robert Douzens fabrique surtout des chapeaux en papier, il est l'inventeur du fameux chapeau «langue de belle-mère».