Souvenez-vous, en 1998, il était partout : « sur les slips, sur des chaussettes, des bonnets... » Footix, la mascotte de la Coupe du monde 1998 organisée en France. Dans le montage ci-dessous, son créateur, Fabrice Pialot, raconte la genèse de ce personnage incontournable qui accompagna les Français jusqu'à la victoire.
Le papa de Footix avait écumé les plateaux TV dès 1996 pour présenter sa création. Et son petit coq à la crête rouge et aux couleurs de l'équipe de France avait été animé, comme on le voit sur une archive de 1997. Il savait même dribbler ! « Ça a pris un coup de vieux », commente Fabrice Fabiot.
« Je n'étais pas un fan de foot »
En réalité, il est devenu papa de la mascotte un peu par hasard. « Je ne voulais pas le faire ! Je ne voulais pas le faire. Je n'étais pas spécialement chaud, j’étais débordé de boulot, je n'étais pas un fan de foot. Et puis on m’a un peu forcé la main quoi. Il y avait un concours national. » Un accouchement rapide, « il est sorti tout seul. » Sur les images, ses croquis que le graphiste a gardé précieusement. « Je me suis dit qu’il n'y avait qu’un coq qui pouvait marcher pour la France et j’ai fait un coq simple à dessiner et le plus dynamique possible. Une espèce de fusée. »
« Mon fils disait, à 8 ans, disait "C’est mon père qui a fait Footix" et ça finissait en pugilat, personne ne voulait le croire… », se souvient avec émotion l'autodidacte. D'abord musicien, son talent en dessin lui avait permis de subvenir à ses besoins. Il est d'ailleurs l'auteur des dessins de plusieurs autres personnages célèbres de publicités et produits du commerce que ce montage laisse entrapercevoir.
En 1998, le papa de la mascotte eu le droit d'assister aux matches de la Coupe du monde. Il s'en souvient. « Rien que pour le fait qu'avec mon fils on a été en tribune officielle avec Chirac juste dernière nous. La finale contre le Brésil, mon fils qui est fou de foot a pu assister à ça... Rien que ça, c'était un régal. » Une mascotte qui rassembla donc les Français, mais aussi un père et son fils.
