Septembre 1989 : pour la première fois, le ministère de l’Éducation nationale met en place des évaluations nationales pour tester tous les élèves de CE2 et de 6ᵉ. Le but d'après le montage d'archives en tête d'article : « Les résultats au niveau des écoles et au niveau national devraient aboutir à une réforme fondamentale portant sur les rythmes d’apprentissage ».
Déjà certains enseignants étaient sceptiques. Cette première de 1989 va se poursuivre et d’autres classes vont aussi être testées comme les CP en 2001. Mais en 2011, coup de tonnerre, les évaluations sont remises en cause par le Haut conseil de l’éducation. Elles ne cessent d’être mis en place, abandonnées, réintroduites.
De régulières nouvelles évaluations au primaire
Les enseignants dénoncent, eux aussi, le bien fondé de ces évaluations. Malgré ces critiques, en 2015, Najat Vallaud Belkacem, ministre de l’Éducation nationale, décide d'élargir encore une fois ces évaluations aux classes de CE2 en plus du CP et du CM2. Des tests abandonnés, encore une fois. Et remis au goût du jour deux ans plus tard par Jean-Michel Blanquer.
Pour cette rentrée 2024, le ministère de l’Éducation prévoyait la généralisation des évaluations dans les classes allant du CP au CM2. Un moyen de mesurer l’efficacité du système scolaire pour l'État. Une hérésie qui met à mal la liberté pédagogique selon les syndicats.