Il y a 25 ans, le 6 février 1998, un haut fonctionnaire était assassiné en Corse. Le préfet Claude Erignac était abattu dans une rue d'Ajaccio. Le représentant de l'Etat sur l'île est mort sous les balles d'un commando de nationalistes corses, Yvan Colonna et Pierre Alessandri.
Pendant un an, l’enquête piétine. Mais en mai 1999, des membres du commando sont arrêtés. Et Pierre Alessandri désigne Yvan Colonna, à ce moment-là en cavale, comme le tireur.
En 2003, le procès s’ouvre. Huit hommes comparaissent devant les magistrats dont Pierre Alessandri. Mais ses regrets n’y feront rien. Le verdict tombe, il écope de la perpétuité. Mais en prison, un an plus tard, rebondissement. Pierre Alessandri s’accuse alors d’avoir tiré les coups de feu mortels à la place d’Yvan Colonna...
Depuis 2017, Pierre Alessandri était libérable. Il a purgé ses 18 années de peine de sûreté. Mais toutes ses demandes de remise en liberté ont été refusées.
En 2022, son statut de détenu particulièrement signalé est levé. Il rejoint une prison corse et obtient le 31 janvier dernier une semi-liberté probatoire. Pendant un an, Pierre Alessandri, âgé de 64 ans, va ainsi travailler la journée et dormir, tous les soirs, à la prison de Borgo.