L'ACTU.
Elon Musk, fervent défenseur de Donald Trump, devait comparaître le 31 octobre 2024 devant la justice américaine, après que le procureur de Philadelphie, Larry Krasner, a demandé de stopper la loterie d'un million de dollars lancée par le dirigeant de Tesla, Spacex et X (ex-Twitter). Le milliardaire l'avait lancée le 19 octobre 2024 pour récompenser quotidiennement un électeur de Donald Trump qui voterait pour lui dans l’un des sept États clés de l’élection. Depuis, le ministère américain de la Justice a rappelé Elon Musk qu’il était illégal d’offrir une récompense à un citoyen pour voter ou pour s’inscrire sur les listes électorales. L'audience s'est déroulée en l'absence d'Elon Musk. Ses avocats ont demandé dans la soirée du 30 octobre que le dossier soit transmis à la justice fédérale. Ils font valoir que les faits qui lui sont reprochés relèvent de questions électorales fédérales.
Cette initiative visiblement illégale laisse-t-elle présager une quelconque velléité à se lancer dans la vie politique ? En juin 2023, Anne-Sophie Lapix, qui recevait le milliardaire à l'occasion de sa présence au salon Viva Technology, lui avait posé directement la question, lui demandant s'il aimerait un jour devenir président des États-Unis ? Découvrez sa réponse dans l'archive disponible en tête d'article.
VERBATIM.
Voici le verbatim de leur échange.
Anne-Sophie Lapix - Vous êtes reçu comme un chef d'État, y compris par le président chinois. Est-ce que vous aimeriez un jour être président de la République aux États-Unis ?
Elon Musk - Je n'ai pas envie. Vous savez, les gens imaginent quelquefois que le président des États-Unis est dans un poste extrêmement puissant. Alors oui, d'une certaine façon, bien-sûr. Mais la Constitution américaine est telle que le poste de président est dans une position très limitée. En fait, président, c'est un peu comme être capitaine d'un très grand bateau, avec une toute petite rame ou un petit gouvernail. Vous êtes accusé de tout et vous ne pouvez rien faire.
Anne-Sophie Lapix - Vous êtes en train de me dire que vous êtes plus puissant que le président des États-Unis ?
Elon Musk - Alors, disons que je ne peux pas déclarer la guerre.
Anne-Sophie Lapix - Pour l'instant, vous nous avez expliqué comment ça peut se faire sur tweeter avec des fake news.
Elon Musk - On veillera à ce que la guerre n'éclate pas à cause des réseaux sociaux. Ce que je peux vous dire, c'est que la liberté d'action d'un président des États-Unis est extrêmement limitée. Je viens de vous le dire et c'est fait exprès. Ça a été conçu pour ça. Si j'étais président, je ne pourrais pas, par exemple, envoyer des fusées sur la Lune ou sur Mars, envoyer des gens vivre là-bas, créer des véhicules électriques durables. Je ne pourrais pas faire tout ça et je ne voudrais pas abandonner tout ça.