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Au début des années 2000, la privatisation partielle d'EDF

Au début des années 2000, la privatisation partielle d'EDF

Lors de sa déclaration de politique générale prononcée à l’Assemblée mercredi 6 juillet, la Première ministre Élisabeth Borne a annoncé la nationalisation complète d’EDF, actuellement détenu à 84% par l'Etat. Retour au moment de sa privatisation partielle, un changement qui ne s'était pas fait sans une forte résistance sociale de l'entreprise.

Par la rédaction de l'INA - Publié le 07.07.2022
EDF/HISTORIQUE PRIVATISATION - 2005 - 01:49 - vidéo
 

EDF naît le 8 avril 1946 dans le cadre de l'immédiat Après-guerre comme un établissement public de caractère industriel et commercial (EPIC) afin de réunir toute la production et distribution d'électricité du pays. La nationalisation des centaines d'entreprises qui fournissaient pendant les années 1930 la production, le transport et la distribution de l'électricité est inscrit dans le programme du Conseil national de la Résistance (CNR).

À Barcelone, les 15 et 16 mars 2002, le conseil européen, auquel participent le président Jacques Chirac et son Premier ministre Lionel Jospin, entérine la libéralisation de la distribution du gaz et de l’électricité en Europe.

Dès lors, le changement de statut d'EDF devient un objectif politique pour le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin, après la réélection de Jacques Chirac à la présidence en 2002. « Un sujet socialement explosif, depuis que le gouvernement, par la voie du ministre de l’économie de l’époque, Nicolas Sarkozy, annonce l’ouverture du capital d’EDF, ses salariés ne cessent de donner de la voie » explique le reportage placé en tête d'article, diffusé le 24 octobre 2005 sur France 2. « Malgré des actions spectaculaires, et des coupures d’électricité, il y a tout juste un an, EDF devient une société anonyme [par la loi du 9 août 2004, NDLR], première étape d’une ouverture de capital annoncée aujourd’hui [le 24 octobre 2005,NDLR] ».

Une nationalisation inévitable

Ces années voient la transformation du marché de l'électricité en Europe. «Depuis le 1er juillet 2004, le marché français de l’électricité est théoriquement ouvert à la concurrence à plus de 60%. Les PME et artisans peuvent quitter EDF mais pour l’instant seuls 1% d’entre eux ont choisi cette voie » explique le reportage de France 2. « Mais la mutation d’EDF devrait s’accélérer dans les prochains mois. L’ ouverture du capital sera suivie d’une ouverture totale du marché français en juillet 2007. EDF sera alors à la fois une entreprise en partie privée et entièrement dans le secteur concurrentiel » conclut le sujet qui a ainsi retracé l'historique de ces quelques années de la décennie 2000 qui ont vu l'entreprise EDF changé sa culture d'entreprise et s'armer pour affronter la concurrence.

Aujourd'hui détenu à 84% par l'Etat, EDF accuse une dette de 65 milliards d'euros. Ses difficultés actuelles à se refinancer sur les marchés rendaient, de l'avis de beaucoup de spécialistes, sa nationalisation complète, inévitable.

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