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Dans les coulisses de la fabrication des oursons Haribo

Dans les coulisses de la fabrication des oursons Haribo

Les oursons de Haribo fêtent leurs 100 ans ! Ils représentent un tiers du chiffre d’affaires de la célèbre marque allemande de confiseries. Leur recette reste inchangée, un secret de fabrication qu'on préservait jalousement à l'usine d'Uzès en 1995.

Par la rédaction de l'INA - Publié le 27.04.2022
 

Les oursons Haribo célèbrent leurs 100 ans. Colorés, acidulés, les friandises représentent toujours 30% du chiffre d’affaires de la célèbre marque allemande de confiseries. Nés en 1922, 160 millions d'oursons sortent encore chaque jour des chaînes de production.

La légende raconte que Hans Riegel, qui fonda la marque Haribo en 1920, avait besoin d'un produit vedette. Il décida de donner la forme d'un ourson à un bonbon gélifié, baptisé Tanzbär (ours dansant). Les premiers oursons sortirent en 1922, ils étaient alors fabriqués avec de la gomme arabique et non de la gélatine comme aujourd'hui. Il ajouta des couleurs et des arômes à la recette de base.

Vendu à l'unité à sa création, le bonbon ne serait produit en masse qu'à partir des années 1960 par les héritiers de l'inventeur. C'est à cette époque qu'il a été "relooké" pour adopter l'allure qu'on lui connait aujourd'hui : l'ourson devient plus petit (10 millimètres de large sur 23 millimètres de haut pour 2,3 grammes exactement), plus rond, plus coloré.

La recette a peu évolué depuis les années 1960, mais elle s'adapte parfois aux clients, son goût, la couleur ou la texture peuvent varier d'un pays à l'autre.

L'archive en tête d'article présente une usine française de fabrication des bonbons acidulés, celle d'Uzès dans le Gard. En 1995, une poignée d'hommes motivés s'assuraient de la pérennité de la précieuse recette. Comme dans un laboratoire, ils préparaient les sirops de sucre selon la « formule » ancestrale. Les sirops agrémentés de « pleins de bons arômes et de bons colorants » étaient coulés dans des moules en « amidon de maïs » disposés sur de grandes machines qui tournaient toute la journée.

Le rôle du goûteur

Les plaques de nounours coulés étaient ensuite stockées pendant 48 heures à 55 degrés. Les bonbons étaient systématiquement goûtés « pour voir s'il a de la saveur ou s'il n'en a pas », précisait un goûteur qui assurait manger de « 250 à 300 grammes de bonbons par jour depuis 1975 », et qui semblait en parfaite santé.

La suite du reportage présentait les autres bonbons fabriqués à Uzès, les dragifiés (Dragibus), les gélifiés (réglisses, menthes) et surtout les guimauves mais là, bouche-cousue. Secret industriel oblige, il n'était pas question de dévoiler la recette Chamallow, dont la caméra filmait la progression des tendres rubans sucrés, sur une musique d'Elvis Presley.

Quant aux salariés, ils avaient l'air heureux. « Il faut dire ce qui est, il n'y a pas que les enfants qui en mangent », ironisait un ouvrier souriant, tripotant avec gourmandise, et des gants, un stock coloré de crocodiles.

La France fait figure d'exception car les Français préfèrent d'autres friandises du catalogue Haribo : les Tagada, Schtroumpfs, Dragibus et autres crocodiles.

Pour en déguster davantage :

Reportage sur les bonbons Haribo, notamment les fraises tagada, dans le magazine «Giga». (mai 1990)

C'est la vie : l'entreprise Haribo passe aux 4 jours. (1980)

12-13 Languedoc Roussillon Vent Sud : le musée du bonbon à Uzès (23 juin 1998)

19-20 Edition nationale : les fraises Tagada ont 40 ans. Reportage consacré à la Fraise Tagada. Fabriquée notamment dans l'usine Haribo de Marseille, la recette demeure secrète. (16 juin 2009)

19-20 de F3 : La marque Haribo a 100 ans. (Décembre 2020)

Publicité "Fraises Tagada, j'en suis gaga" (1995)

Publicité Haribo : Chamallows... "Haribo c'est pour la vie, pour les grands et les petits" (2003)

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