L'ANNIVERSAIRE.
Il y a trois ans, le 16 mars 2020, Emmanuel Macron annonçait le premier confinement. Que s’est-il passé les jours qui ont précédé cette annonce ? Fermeture des crèches, des écoles, des collèges, des lycées et des universités, chômage partiel, télétravail, supermarchés pris d’assaut… Retour sur cette période complètement folle qui allait bouleverser le quotidien des Français.
LES ARCHIVES.
« Nous sommes en guerre ». Lundi 16 mars 2020, 20 heures. Le président de la République prononce cette phrase gravée dans les mémoires de chacun. L’ennemi, c’est la pandémie Covid -19. Mais tout avait commencé le jeudi 12 mars 2020, Emmanuel Macron s’était alors adressé aux Français dans une allocution solennelle : « dès lundi et jusqu’à nouvel ordre, les crèches, les écoles, les collèges, les lycées et les universités seront fermés », annonçait-il.
Le lendemain, les sorties d'école avaient une saveur particulière, entre peur de l'inconnu et air de vacances, comme le montre les images recueillies devant les établissements. Pour les parents, l'heure était à l'organisation. Dans les entreprises, le mot d'ordre, c'était l'organisation du télétravail, le déploiement des portables, du VPN, la sécurisation des réseaux.
Dans les supermarchés, les Français faisaient des stocks, « résultat : dans les rayons, pâtes, riz, papier toilette commencent à manquer », commentaient les journalistes dépêchés sur place.
La société se cloître
Le quotidien ne serait plus le même, comme l'expliquait le Premier ministre Édouard Philippe le samedi 14 mars, en annonçant la fermeture des « commerces non essentiels » : restaurants, bars, cinémas, discothèques, jusqu'à une date indéterminée. Du jamais vu depuis la dernière guerre. Alors on fêtait les derniers instants de liberté dans les bars et les restaurants.
Le mot d'ordre, relayé par les soignants, c'était « Restez chez vous ! », car déjà, la pénurie de masques et de gel se faisait sentir. Pour ceux qui le pouvaient encore, les dernières heures de liberté seraient passées dans les gares, sur les autoroutes, tel un grand exode, pour vivre le confinement loin de la ville.
Le 16 mars 2020, les Français ne le savaient pas encore, mais ce premier confinement, car il y en aurait d'autres, durerait deux mois.
Le discours d'Emmanuel Macron annonçant le premier confinement
