Aller au contenu principal
Comment se protégeait-on des incendies de forêt en 1970 ?

Comment se protégeait-on des incendies de forêt en 1970 ?

Un important feu s'est déclaré dimanche 16 avril dans les Pyrénées-Orientales entre Cerbère et Banyuls. Quelles étaient les stratégies employées contre le feu autrefois ? En 1970, ce reportage de l'ORTF informait sur les dernières mesures de prévention et de lutte contre les incendies, avec notamment, déjà, le déploiement des canadairs.

Par la rédaction de l'INA - Publié le 18.08.2021 - Mis à jour le 17.04.2023
 

D'importants moyens aériens ont été mis en œuvre pour tenter de circonscrire l'incendie qui ravage depuis dimanche 16 avril des centaines d'hectares dans les Pyrénées-Orientales. Ces moyens employés pour prévenir et lutter contre les incendies ont peu changé depuis les années 1970, comme le montre le reportage en tête d'article et daté de juillet 1970.

À l'époque, la sécurité civile utilisait déjà de nombreux moyens de prévention pour empêcher les départs de feu. C'est au début des années 1970 qu'ont été installés les «DZ» ou «Dropping zone», des aires d'atterrissage. «Légèrement inclinées ces plateformes permettent l'écoulement des eaux de pluie vers un réservoir à ciel ouvert de 150 m3. C'est de l'eau disponible en pleine montagne, ici au col des Fourches, près de Saint-Tropez» apprend-on dans le reportage placé en tête d'article.

Ces plateformes permettaient d'héliporter sur place les hommes de la protection civile afin qu'ils puissent intervenir au plus vite. La suite du reportage se déroule dans un hélicoptère qui survole trois des postes de vigie du Sud-Est (Notre-Dame des Anges, le plateau d'Arbois, et Pilon du Roi près de Marseille). Ce sont d'autres sites indispensables à la prévention des incendies, ils «permettent de surveiller 250 000 hectares de forêt. Ces postes de surveillance sont à l'origine de 80% des déclenchements d'opération, c'est dire leur importance dans le dispositif de prévention des incendies». S'ajoutait à cela des voies labourées de 200 m de largeur censées empêcher la progression des feux dont la vitesse peut atteindre «15 km heure».

Au sol et dans les airs

Les routes des massifs provençaux permettaient aussi de cloisonner la végétation, une séparation appelée «cloisonnement forestier» et «réalisée en supprimant la végétation combustible et en la remplaçant par une couverture ininflammable (…) Dans le secteur pilote des Maures, les pins et les chênes liège ont laissé la place aux châtaigniers et aux noyers ». Mais le commentaire précisait bien que lorsque l'incendie se déclenchait « tous les moyens de prévention sont vains… à ce moment-là, la lutte commence ».

L'intervention se déroulait alors, et encore aujourd'hui, au sol. Les pompiers professionnels ou les bénévoles se déployant au plus près des fournaises, parfois au péril de leur vie. « Si la situation est grave, on fera appel aux militaires ». Dans les airs, même combat. Les images dévoilaient les hélicoptères disponibles sur la base de la protection civile. Ces commandos héliportés étaient indispensables pour permettre aux hommes de rejoindre les sites des foyers. Le reportage s'achève sur les manœuvres des canadairs, jaunes et rouges décollant de la base de Marignane : «Véritables bombardiers, ils peuvent transporter 4,5 tonnes d'eau. Le remplissage ne dure que 15 secondes.»

S'orienter dans la galaxie INA

Vous êtes particulier, professionnel des médias, enseignant, journaliste... ? Découvrez les sites de l'INA conçus pour vous, suivez-nous sur les réseaux sociaux, inscrivez-vous à nos newsletters.

Suivre l'INA éclaire actu

Chaque jour, la rédaction vous propose une sélection de vidéos et des articles éditorialisés en résonance avec l'actualité sous toutes ses formes.