Le cocktail, c'est l’histoire d’une tradition ancienne sans cesse renouvelée. Pour comprendre l’engouement autour de ce qu’on appelle aujourd’hui la « mixologie », il faut revenir en arrière, c'est ce que nous vous proposons de faire en archives.
Dans les années 1950 et 1960, les Actualités Françaises adorent filmer les concours de cocktails. Championnat de France des barmen, coupe du meilleur breuvage... les occasions ne manquent pas. Mais le métier de barman ne s'improvise pas, il s'apprend. C'est ce que montre une autre archive filmée cette fois dans une école hôtelière à Toulouse en 1967. L'ambiance est bien plus sérieuse lors de l’examen des futurs barmen.
Car leur métier, c’est bien plus que de mélanger des boissons au shaker. Il faut avoir une bonne culture, s'intéresser à l'actualité pour converser avec le client et avoir aussi une bonne dose de psychologie. Et ce n'est pas Monsieur Bertin, barman de l'hôtel Ritz depuis 1926, qui vous dira le contraire. Il a fini par devenir ami avec l’écrivain Ernest Hemingway, son client le plus assoiffé de cocktails !
Un talent américain
Importée des États-Unis par des barmen fuyant la prohibition dans les années 1920, la culture du « shaker » gardera longtemps cette image, un peu vieillotte, liée aux bars des grands palaces. Et puis, tout change dans les années 2000. Bienvenue à la Bar Academy où l’on apprend à jongler avec les bouteilles ! Tous les moyens sont bons pour épater le client et secouer l’image du cocktail. C’est à cette période qu'apparait un terme nouveau pour désigner l’art du cocktail : la mixologie, plus apparentée à une science qu'à un art.
Aujourd’hui, les mixologues se sont installés dans le paysage. Ils ont gagné leurs lettres de noblesse en perpétuant finalement une longue tradition du cocktail.