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Faut-il rendre obligatoire le port du casque à vélo ?

Faut-il rendre obligatoire le port du casque à vélo ?

L'année 2022 enregistre une hausse de 30 % des morts à vélo sur les routes de France. Les débats autour de la sécurité à vélo sont relancés. Alors, faut-il rendre le port du casque obligatoire ?

Par la rédaction de l'INA - Publié le 06.02.2023
 

L'ACTU.

Les derniers chiffres de la mortalité sur les routes de France font état de 244 cyclistes tués en 2022. Une hausse de 30% par rapport à 2019, dernière année avant la pandémie de Covid-19. La majorité des morts ont eu lieu en dehors des agglomérations, soit 137 personnes tuées. Sur les 244 cyclistes tués, 214 étaient des hommes et près de la moitié avaient plus de 65 ans.

LES ARCHIVES.

De quoi relancer les débats sur la sécurité à vélo : en France, le port du casque n'est obligatoire que pour les enfants de moins de 12 ans. En 2008, déjà, l'essor du cyclisme interrogeait sur une obligation du casque à vélo. Les usagers interrogés par le Midi pile Bourgogne insistaient, eux, sur la responsabilité des automobilistes. Plutôt que celles des cyclistes.

« Les voitures ne font pas tellement attention aux vélos, même lorsqu'ils ont priorité. J'ai beaucoup d'amis qui m'ont conseillé de porter le casque alors j'ai décidé de passer le pas », expliquait un homme à bicyclette. Une jeune femme renchérissait : « Tout est conçu pour la voiture, finalement, c'est au cycliste de se prendre en charge, s'il veut circuler dans un minimum de conditions de sécurité. C'est regrettable, mais ça peut sauver la vie. »

D'une même voix, l'association Ensemble à vélo Dijon ne trouvait pas judicieux d'obliger à porter le casque : « si on impose le port du casque pour tous les cyclistes on va décourager la pratique du cyclisme. Ce qui serait dangereux, néfaste, pour la santé publique actuellement, c'est que les gens arrêtent de faire du vélo. » Pourtant, notait un médecin spécialisé aux urgences de Dijon, « le non-port du casque est un élément qui va augmenter les conséquences du traumatisme crânien et donc les séquelles qui en découlent ».

En 2021, dans l'archive ci-dessous, France 3 s'attachait également à montrer l’intérêt du port du casque. Effectuée aux États-Unis, elle établissait que les risques de fracture du crâne en cas d'accident passait de 4 % avec un casque à 18 % sans casque pour les enfants. Chez les adultes, sur 119 morts, 114 avaient eues lieu sans port de casque. Parmi ces décès, 44 auraient pu être évitées.

LCT : chronique de Damien Mascret
2021 - 01:29 - vidéo

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