L'ACTU.
Lundi 16 octobre 2023, un homme a abattu deux supporters suédois venus assister à Bruxelles au match de foot Belgique-Suède. L’homme soupçonné des faits a aussi grièvement blessé une troisième personne et blessé un chauffeur de taxi. Ce musulman radicalisé a été abattu par la police le lendemain matin à Bruxelles. Ll'organe de presse de l'organisation Etat islamique (EI) a revendiqué cet attentat. Un attentat qui ravive le souvenir de précédents, notamment celui du musée juif de Bruxelles en mai 2014 (4 morts) ou celui de Liège en mai 2018 (3 morts). Ou encore ceux de mars 2016 (35 morts) à l'aéroport de Bruxelles-Zaventem, dans plusieurs stations du métro et dans le quartier européen.
LES ARCHIVES.
Attentats à Bruxelles : bombe dans le métro
2016 - 02:21 - vidéo
Reportage sur les attentats dans les stations Arts-loi, Maelbeek et Schuman du métro de Bruxelles, situées dans le quartier des Institutions européennes.
« Près d'une semaine passée en Belgique pour comprendre l'état d'esprit de ses habitants, pris comme les Français dans la spirale des attaques terroristes ». Quatre jours après les attentats de mars 2016, le JT de 13h de France 2 diffusait un reportage tourné sur place après les attentats terroristes pour tenter de comprendre comment la capitale de l'Europe pouvait se relever.
Nous avons choisi quelques extraits marquants de ce long reportage. Après un rappel des faits ci-dessus, l'extrait qui entame cette sélection, à regarder ci-dessous, est le témoignage d'une famille rescapée de l'attentat de l'aéroport Zaventem. Des miraculés qui s'apprêtaient à prendre l'avion pour des vacances à Madrid. Dans le reportage, Nioucha n'en revenait pas d'être toujours en vie. Il décrivait les deux explosions qui ont fait trembler les murs, le chaos, les morts, les corps sur le sol et comment il était parvenu à protéger sa mère. Leur témoignage était illustré d'images amateurs.
Rescapés de l'attentat à l'aéroport de Bruxelles
2016 - 04:08 - vidéo
Nioucha : « Je n'ai pas de haine envers les terroristes, mais ils ont réveillé en moi quelque chose. Ils ont doublé, triplé mon envie de vivre ».
Autre témoignage poignant, celui d'un chauffeur de taxi qui a aidé à évacuer les victimes de l'attentat de l'aéroport. Lors d'une course, il avait pris des passagères, l'une d'elles était professeure qui faisait une sortie scolaire avec des élèves le jour des attentats.
Attentats à Bruxelles : témoignage d'un chauffeur de taxi
2016 - 02:58 - vidéo
Le reportage revenait aussi sur la gestion de cette crise par les autorités. Au lendemain des attentats, Rudi Vervoort, le président PS de la région Bruxelles-Capitale, faisait un point avec ses collaborateurs sur les éléments connus et l'enquête en cours. Il rendait ensuite visite au service des transports de la région pour une minute de silence. Après le recueillement, il pointait face à la caméra le positionnement adopté jusque-là par les autorités envers le wahhabisme rigoriste. Ses mots sont forts et désabusés. Il appelait à une politique internationale et à ne pas laisser l'Arabie saoudite continuer à financer les quartiers.
Bruxelles : les autorités face au terrorisme islamiste
2016 - 04:04 - vidéo
Rudi Vervoort : « On a cru qu'on pouvait s'acheter une paix sociale en les laissant prendre place dans le terrain des esprits, des consciences, parce qu'ils ont des valeurs. Mais ce sont des valeurs, finalement, qui ne sont pas les nôtres et que nous devons combattre. En définitive, ceux qui pratiquent cet islam-là, ils sont à la frontière de l'islam violent. Faut pas grand-chose pour basculer, ils n'ont pas les mêmes valeurs que nous ... »
« Les mères de Molenbeek »
Ce travail de dialogue sur le long terme, des femmes tentaient de le nouer dans les quartiers, en particulier celui de Molenbeek. Ces « mères de Molenbeek », dont les enfants étaient partis faire le djihad en Syrie, mettaient les jeunes en garde contre les dérives de l'islam radical. Le fils de Géraldine était mort en Syrie, la fille de Samira, 18 ans, s'était enfuie et a été mariée à un combattant du djihad. Elles racontaient leur histoire. Leur portrait est à découvrir ci-dessous.
Bruxelles : des mères face à la radicalisation de leurs enfants
2016 - 03:33 - vidéo
Enfin, l'archive que nous avons souhaité mettre en avant en tête d'article est un extrait très émouvant de ce reportage dans lequel deux mamans se rendaient dans un collège pour mettre en garde les enfants contre l'embrigadement djihadiste. Pour raconter leur histoire, comment leurs enfants avaient été embrigadés sans qu'elles s'en aperçoivent, elles utilisaient des mots simples qui semblaient toucher la soixantaine d'adolescents présents dans la salle.
« Il n'y a pas de retour », les prévenait-elle. L'émotion était forte lorsque l'une d'elle les interpellait : « Je vous en supplie, faites attention à vous, parce que ça va vite ! (...) Vous allez devenir un outil (...) pour se servir de vous dans une guerre qui n'est pas votre guerre ».
Elle marquera les esprits en leur expliquant à quel point le sens du mot « Djihad » a été dévoyé par les islamistes et détourné de son sens premier. L'échange avec les collégiens se poursuivra bien après l'exposé.