« Pour un mec, la Barbie, c’est le physique de rêve, la belle fille aux yeux bleus » ; « Blonde, américaine, superficielle » ; « On voudrait être comme elle et puis, bon, ben, on a du mal. Donc, c’est énervant. » Depuis des décennies, Barbie, la poupée favorite des petites filles, affiche une plastique irréaliste.
Parmi ses admirateurs, des fans très hétéroclites comme Jean-Pierre. « Lorsqu’il rentre chez lui, Jean-Pierre quitte la réalité. Il retrouve les femmes de sa vie : sa mère et ses poupées Barbie. » Le passionné expliquait : « Je préfère les humains à taille réduite et je déteste de plus en plus les humains à taille réelle. » Et de continuer : « Les poupées Barbie, elles, n'ont peut-être pas de sentiments, mais elles offrent le plaisir d'être agréable à regarder. Contrairement aux humains qui sont de plus en plus détestables à regarder et à supporter. »
Un physique « agréable à regarder » mais qui a subi des transformations, notamment sous la pression de mouvements féministes américains : « La toute dernière Barbie présentée cette semaine au Salon international du jouet à New York a toujours de très, très longues jambes, mais ses formes sont moins suggestives, sa taille est un soupçon moins fine et surtout, ses seins ont perdu un peu de leur superbe. »
Des Barbie plus diverses
Dans les années 1970, Barbie avait changé de couleur de peau. Et en 2002, Emy la première Barbie ronde faisait son apparition. Et, en 2017, de nouvelles silhouettes sont créées. « Petite, très grande, ronde et de toutes les couleurs, pour que chaque petite fille puisse s'y retrouver. »
Barbie stéréotype de la femme parfaite ? En 2013, l'ouverture à Berlin d'une immense maison Barbie avait suscité la polémique et provoqué des manifestations. « Au cœur de Berlin, les 2 500 mètres carrés de la Maison rose ne laissent personne indifférent. "La maison de l'horreur" peut-on même lire. Les féministes allemandes ne veulent pas du modèle imposé. »
Une manifestante s'insurgeait : « Il faut être mince et anorexique, avoir de longues jambes, être blonde, faire la cuisine, le ménage et vivre dans un monde rose. Ce n'est pas la réalité. »
Une réalité à laquelle sera confrontée Barbie dans le film de Greta Gerwing.
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