L'ACTU.
« Rendre la Seine et la Marne baignables ». Lundi 13 mars, à 500 jours des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, Emmanuel Macron a estimé sur Twitter que la France était « en passe de réussir » à faire des deux principaux fleuves d'Île-de-France des lieux de baignade. Les premiers à tenter l'aventure devraient être les athlètes des compétitions de nage en eau libre, de paratriathlon et de triathlon lors des JO de Paris en 2024. Un retour aux sources selon la mairie de Paris qui rappelle qu'en « 1900, lors de la première édition des Jeux olympiques à Paris, les épreuves de natation se déroulaient dans la Seine, entre le pont d’Asnières et Courbevoie. »
À l'été 2025, plusieurs points de baignades devraient être ouverts aux Parisiens.
LES ARCHIVES.
Bien que la baignade soit interdite depuis 1923 à Paris, les Parisiens étaient encore nombreux à piquer une tête dans les eaux de la Seine, dans les années 40. Dans le montage d'archives ci-dessus, les bords de Seine devenaient plage. « Seul le pauvre agent ne peut se mettre à son aise et tous ces nudistes ont l'air de vouloir lui donner le bon exemple en se jetant à l'eau. Ils ont bien tort puisque c'est justement ce qu'il voulait leur interdire. » En 1946, les « Actualités Françaises » filmaient les citadins en recherche de fraîcheur. « Les piscines refusent du monde, heureusement, car si tous ceux qui en ont envie se mettaient à l'eau, la Seine finirait par déborder. »
Rouvrir la Seine à la baignade
Jusque dans les années 1960, les images de baigneurs et plongeurs parisiens se succédaient. Au fur et à mesure, la qualité de l'eau se dégradant, cette pratique se fit rare. En 1988, Jacques Chirac fit du sujet une de ses promesses de campagne et assura même quelques mois après qu'il irait lui-même se baigner dans la Seine. « (...) j'affirme que l'on peut rendre un fleuve propre. Et j'ai d'ailleurs indiqué que dans trois ans, j'irai me baigner dans la Seine devant témoins pour montrer que la Seine est devenue un fleuve propre. »
La promesse ne fut pas tenue. En 2002, un sujet de France 2 faisait le point : « depuis une dizaine d'années la pollution de la Seine diminue : moins d'eaux usées, moins d'engrais chimiques. Mais avec une température moyenne de 25 °C en été, les bactéries se multiplient. Impossible donc de respecter les normes de qualité et de classer les eaux parisiennes en zone de baignade. » Promesse d'Anne Hidalgo si Paris obtenait l'organisation des Jeux olympiques, la baignade devrait donc être possible à partir de 2024.