Eric Vuillard, Olivier Guez et Bernard Pivot

Suite de la rubrique de 8h20 : France Inter reçoit les lauréats des Prix Goncourt et Renaudot décernés le 6 novembre. Nicolas DEMORAND reçoit Eric VUILLARD, lauréat du prix Goncourt, pour son livre "L'ordre du jour" aux éditions Actes sud, Olivier GUEZ, lauréat du prix Renaudot, pour "La disparation de Josef Mengele" aux éditions Grasset, et Bernard PIVOT, président de l'Académie Goncourt. Les invités répondent aux questions de Nicolas DEMORAND et des auditeurs. - Bernard PIVOT : ses impressions de lecteur de ses deux livres. Pourquoi l'Académie Goncourt a choisi de récompenser un récit historique plutôt qu'un roman. Eric Vuillard a une écriture ironique, percutante et mordante. Bernard PIVOT évoque une scène de l'ouvrage d'Eric Vuillard, la rencontre entre Hitler et le chancelier autrichien Kurt Schuschnigg. - Eric VUILLARD : le mot récit est "le nom d'un réalisme aggravé". Il y a chez lui un rapport au document fidèle et la présence d'une subjectivité qui ne se dissimule pas. Le nazisme est "un mal" qui s'est créé dans des rapports sociaux et politiques. Il a voulu montrer comment les appareils politiques et économiques ont fonctionné. Les entreprises sont devenues des puissances tentaculaires. Pour les dialogues, il s'est appuyé sur des écrits historiques. - Olivier GUEZ : "De Sang froid" de Truman Capote est pour lui un modèle. Ce sont des micro-choix, des jalousies qui font bouger l'histoire dans le mauvais sens. Des figures du mal, il y en a également dans notre monde contemporain (terrorisme).