Débat sur la crise estudiantine à l'Assemblée nationale
- A 00'58'' : Jacques GARAT (essoufflé) prend l'antenne depuis l'Assemblée nationale : il résume la séance houleuse qui a eu lieu l'après-midi à propos de la crise étudiante, puis il commente un résumé sonore du débat. - De 3'43 à 4'35 : Déclaration du Premier ministre, Georges POMPIDOU, à l'Assemblée nationale. "Cette profonde mutation dépend avant tout des intéressés eux mêmes. Des maîtres d'abord dont l'autorité a été mise en cause par une minorité d'enragés et qui ne peuvent la restaurer en profondeur que dans une transformation des méthodes et plus encore des rapports ; des étudiants ensuite dont il est évident que pour être associés pleinement aux responsabilités, il est nécessaire et urgent que leurs organisations représentatives définissent clairement leur conception quant à leurs rapports avec les maîtres, à leur participation, à la vie des universités, à l'élaboration des programmes, à leur préparation à la vie active. (0'52 ") - De 4'57 à 5'35 : suite de la déclaration du Premier ministre, Georges POMPIDOU, à l'Assemblée nationale. Il décrit l'agitation et les fauteurs de troubles. "Il y avait encore et ceci est plus grave des individus déterminés, munis de moyens financiers importants, d'un matériel adapté aux combats de rues, dépendant à l'évidence d'une organisation internationale et dont je ne crois pas m'aventurer en pensant qu'elle vise non seulement à créer la subversion dans les pays occidentaux mais a troubler Paris au moment même où notre capitale est devenu le rendez vous de la paix en Extrême Orient (0'38") - A 6'05 : suite de la déclaration du Premier ministre, Georges POMPIDOU, à l'Assemblée nationale. "Ce n'est plus croyez-moi le gouvernement qui est en cause "(idem 19H00, 126P00462) - De 7'21 à 8'21 : suite de la déclaration du Premier ministre, Georges POMPIDOU : Tente d'expliquer l'origine de la crise. "Mais en évoquant rapidement le fond des problèmes qui sont en fin de compte plus d'ordre philosophique que politique ou du moins relève de la politique au sens le plus élevé de ce terme. Je ne crois pas m'éloigner de la question immédiate qui est celle de notre jeunesse. Il y a trois jours, au lendemain d'une nuit d'émeutes, j'ai délibérément choisi avec l'accord du président de la République l'apaisement et j'ai fais les gestes nécessaires. Aujourd'hui je fais appelle à la coopération de tous et d'abord des étudiants et je ferai les gestes nécessaires. Notre pays veut la paix, notre pays veut être heureux. Ce n'est que dans le calme et dans la collaboration qu'il entrouvera la voie. Puisse cette fois aussi cet appel être entendu." (1'00) - De 8'41 à 9'05 Réponse de Monsieur SUDEREAU, ancien ministre de l'Education nationale à Georges POMPIDOU. Il demande un changement de méthode politique. Il faut repenser l'esprit même du régime. (0'23") - De 9'11 à 9'29 Réponse de monsieur BALLANGER au nom du groupe communiste. Demande la réforme de l'enseignement. (0'18) - De 9'36 à 10'15 Réponse de monsieur Christian FOUCHET, ministre de l'Intérieur Il défend l'action de la police et loue leur calme et leur loyauté. (Certains crient, d'autres applaudissent) (0'39 ") - De 10'22 à 11'10 Réponse de monsieur de François MITTERRAND à cette dernière déclaration. Condamne la violence de l'intervention de la police vendredi soir (applaus) ; tout ça pour que POMPIDOU déjuge cette intervention deux jours plus tard en instituant l'amnistie et la réouverture de la Sorbonne. (Longs applaus) (0'48") - De 11'10 à 11'19 Réponse de monsieur de monsieur POMPIDOU, Premier ministre à MITTERRAND "J'ai créé l'apaisement quand l'ordre était rétablit" (+ applaus et huées) (0'09 ") - A 11'20 : fin du commentaire de Jacques GARAT : le débat sur la motion de censure pourrait avoir lieu jeudi ou vendredi.
Producteur / co-producteur |
Office national de radiodiffusion télévision française |
Générique | Présentateur : Roland Mehl Journalistes : Jacques Garat, Jacqueline Baudrier, Roland Mehl Participants : Charles de Gaulle, Georges Pompidou, Pierre Sudreau, Robert Ballanger, François Mitterrand, Christian Fouchet |
Descripteur(s) | Assemblée nationale, crise, Débat, enseignement, étudiant, Mai 68, université |