Nuit d'émeutes au Quartier Latin entre 2H et 6H du matin

- A 1'41 : papier de Lucien BIRAUD : il explique comment lentement on en est venu aux heurts de la nuit. En Début de Soirée deux manifestations parallèles étaient organisées : un première aux Gobelins avec les professeurs du secondaire et les lycéens et une seconde à Denfert-Rochereau à l'appel de l'UNEF et du SNES. Il décrit le parcours des manifestants jusqu'au quartier latin bouclé par les forces de police. Aux alentours de 22 heures les étudiants décident d'occuper le quartier de manière passive même si certains commencent à enlever les panneaux de signalisation et à dépaver les rues.A 22 heures, le recteur Jean ROCHE, fait savoir qu'il va recevoir une délégation. Cette dernière sera composée de Daniel COHN BENDIT, de trois étudiants et de trois professeurs, ils rencontrent le recteur entre minuit et 2 heures du matin.- A 4'09 : Bernard VALETTE explique que les revendications des étudiants étaient d'amnistier leurs camarades arrêtés. A la sortie, aucun accord n'a été trouvé et la tension monte... Daniel COHN BENDIT fait une déclaration.- A 4'56 : Daniel COHN BENDIT explique qu'ils n'ont pas engagé de négociations mais ont expliqué au recteur qu'il n'y avait pas seulement des étudiants mais aussi des jeunes chômeurs et travailleurs qui s'inquiétaient de leur avenir. "Aujourd'hui toute une haine contre une certaine société ressort de la jeunesse qui est dehors dans la rue et qui fait des barricades. Pour éviter toute effusion de sang et qu'il n'y ai des morts ce soir, nous avons mis monsieur le recteur... Devant ses responsabilités. .. Il faut que la police quitte le quartier latin avant que quoi que ce soit puisse arriver". Le recteur a répondu qu'il allait transmettre leur message aux autorités compétentes.- A 6'28 : déclaration : appel au calme du recteur ROCHE "La raison peut encore l'emporter sur la violence pour éviter le pire. Les recteurs de Paris et les hommes de l'université demandent aux étudiants d'entendre leur appel et d'arrêter spontanément le conflit atroce dans lequel ils se sont engagés ". Le journaliste conclut "c'était trop tard... Les étudiants restaient sur leur position".