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Manifestation d'étudiants à la Sorbonne

Manifestation d'étudiants à la Sorbonne

Inter actualités de 13H00 - 03.05.1968 - 05:46 - audio

- Lancement de Pierre CHARPENTIER : suite à la fermeture la veille de la faculté de Nanterre, à la Sorbonne les étudiants dits "enragés" ou encore appelés "du 22 mars" ont appelé à manifester. - A 2'55 : reportage de Jean Claude BOURRET dans la cour de la Sorbonne. Il décrit d'abord l'ambiance : la manifestation vient de se terminer il y avait peu de monde, environ 300 étudiants. Il souligne l'important service d'ordre mis en place et le décrit. En première ligne, un groupe destiné à empêcher les "fascistes" du groupe Occident d'entrer dans la Sorbonne. On trouvait ensuite des troupes de réserves, des carrés de 40 étudiants, casqués, bottés et armés de barres de fer et de bêches prêts à intervenir eux aussi. Cette manifestation concernait deux thèmes : la sécurité de la Sorbonne face au mouvement Occident et la protestation contre la fermeture de Nanterre. - A 3'56 : interview de Daniel COHN-BENDIT, Leader du Mouvement du 22 Mars : il revient sur les deux problèmes abordés, d'abord l'attaque du mouvement "Occident" contre les locaux de l'UNEF. Il explique qu'on ne peut se défendre par la parole contre le groupe Occident. Deuxièmement, il y avait peu de personnes à cette première manifestation car la fermeture de Nanterre a eu lieu la veille et qu'il est difficile de mobiliser des milliers d'étudiants du jour au lendemain. Il appelle à une nouvelle manifestation le lundi suivant pour soutenir ses camarades convoqués devant le conseil de discipline. Il les soutiendront par leur présence à la Sorbonne et c'est l'UNEF qui organisera cette manifestation. - A 6'05 : Jean Claude BOURRET lui demande si le fait d'être allemand le gêne pour être l'un des leaders de ce mouvement étudiant français. Daniel COHN-BENDIT répond qu'en 1933 on avait dit à son père qu'il n'avait plus droit à la nationalité allemande car il était juif. Quand on lui rappelle maintenant, comme dans "Minute", qu'il est juif allemand, ça ne lui fait "ni chaud, ni froid". Il a vécu longtemps en France et les nationalités ne le touchent pas du tout "Je ne suis ni français, ni allemand ". Jean Claude BOURRET lui demande comment il voit l'évolution de ce mouvement, une extension du conflit comme en Allemagne ou en Italie ? Il répond qu'il n'est pas prophète mais que si il existe bien une crise dans l'université française, le mouvement se développera. - A 7'09 : à propos de la nécessité des groupes d'intervention armés, il explique que depuis la guerre d'Algérie une protection est nécessaire à chaque meeting à la Sorbonne contre le mouvement Occident . - A 7'32 : il décrit ce mouvement comme un groupuscule fasciste qui s'énerve et rassemble quelques paras pour les embêter...(Comme leur attaque dans les locaux de la fac de lettres). C'est une preuve de leur faiblesse d'avoir attaqué des locaux vides mais ils pourraient très bien décider d'attaquer les étudiants chez eux (à la Sorbonne), c'est là le danger selon lui. Manifestation de soutien en faveur des étudiants convoqués par la Commission de discipline. Explications à propos de son origine allemande (4'15).

Producteur / co-producteur Office national de radiodiffusion télévision française
Générique Présentateur : Pierre Charpentier Participant : Daniel Cohn Bendit Journalistes : Jean Claude Bourret, Pierre Charpentier
Descripteur(s) étudiant, Mai 68, manifestation, université

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