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Stage des juges d'instruction à la chancellerie

Stage des juges d'instruction à la chancellerie

Ainsi va le monde - 21.06.1949 - 16:27 - audio

Reportage d'Henri SADORGE sur le stage que 40 juges d'instruction viennent d'accomplir à la chancellerie sous la direction de monsieur Antonin BESSON, conseiller à la cour de cassation et nouveau procureur général. - A 1'06 : Antonin BESSON explique le sens de ce stage. Innovation pour leur donner un bagage technique qui leur assurera la pleinitude de leur indépendance dans le cadre de leur fonction. Programme du stage : psychiatrie ; leçon d'anatomie ou de toxicologie au cours d'autopsies ; initiation aux mystères de l'identité judiciaire ; découverte des labyrinthes de la sûreté nationale et de la police judiciaire. Visite de la bourse des valeurs ; visite à Saint Cyr et à Trappes du système de signalisation et de sécurité en usage à la SNCF. - A 3'05 : extrait du cours du commissaire divisionnaire CHABOT de la police judiciaire qui explique la création de la police judiciaire en 1907 par Clémenceau pour remédier à l'insécurité due à l'expansion des bandes qui sévissaient à l'époque, exemples de la bande d'Abbeville, de celle de PAULET etc. Quelques mois plus tard création de 12 brigades de police mobile ayant pour mission de seconder l'autorité judiciaire dans la recherche et poursuite des crimes et délits de droit commun. La police mobile s'est ensuite appelée la police judiciaire, avec un service central coordonnant l'action de 17 services régionaux. - A 7'47 : extrait du cours de Monsieur DESPOTTE, commissaire principal à la CIPC (commission internationale de police criminelle) : regroupement des différentes polices du monde depuis 1946 à Paris dans ce cadre pour coordonner leur action et centraliser l'information sur les malfaiteurs internationaux. Ce bureau international dispose de moyens d'actions mes plus modernes. - A 8'55 : il donne un exemple d'affaire d'escroquerie traitée par ce bureau en 1949. - A 10'52 : extrait du cours dispensé par Charles SANNIE, directeur de l'identité judiciaire : identification des criminels. Il explique comment intervient son service tout au long de l'enquête : le crime commis, un commissaire de police se rend sur les lieux pour procéder aux premières constatations. Le service de l'identité judiciaire avisé possède une camionnette laboratoire toujours prête à partir sur les lieux avec une équipe d'agents spécialisés. Ils relèvent le plan, prennent des photos, notent la position de la victime, relèvent toutes les tâches et traces possibles. Ils recueillent les balles et douilles, voire l'arme du crime, les points d'impacts des projectiles, les traces DE PAS, les empreintes digitales. Ces premières constatations sont essentielles pour le reste de l'enquête. En province le magistrat qui n'a pas tous ces moyens doit pouvoir procéder lui-même à ces constatations. Pour faire avancer l'enquête le magistrat a besoin de connaître le lien entre les éléments et le suspect, alors intervient le laboratoire de l'identité judiciaire qui procède à l'aide des méthodes scientifiques les plus modernes, aux analyses capables d'apporter des preuves décisives. - A 12'45 : explique que la police scientifique est une science passionnante, elle adapte les méthodes de la recherches pures aux circonstances spéciales de l'enquêtes et de ses besoins : étude des armes et des projectiles (balistique); recherche et identification du sang humain ; détermination des tâches et poussières de toutes sortes ; l'étude physique et chimique des documents. L'importance pour les magistrats instructeurs de connaître toutes les ressources que la science met à leur disposition. - A 13'49 : extrait du cours dispensé par le professeur Henri GRIFFON, directeur du laboratoire de toxicologie de la préfecture de police : rôle de la toxicologie. L'arsenic, poison le plus utilisé. - A 14'26 : quelques mots du Docteur GOURIAUX (?), médecin chef des hôpitaux psychiatriques de la Seine : le prévenu doit être examiné à chaud car on aura plus de chance de surprendre les états de confusion, de dépression ou d'excitation... - A 15'01 : interview de Robert LECOURT, garde des Sceaux : par cette expérience désire adapter la vie Judiciaire au monde dans lequel nous vivons. C'était la première session [d'une semaine], il faut connaître le droit mais il faut aussi acquérir des éléments pratiques, techniques, psychologiques etc pour devenir un bon juge d'instruction. Il doit connaître les divers moyens d'investigation que les temps modernes mettent à sa disposition. Vif succès de cette session et il envisage d'en effectuer dans chaque cours d'appel à tous les magistrats du parquet.

Producteur / co-producteur Radiodiffusion Télévision Française
Générique Journaliste : Henri Sadorge Participants : Antonin Besson, Charles Sannié, Robert Lecourt, Henri Griffon
Economie et société

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