Paul Raynaud lance un appel à L'union nationale

Annonce et désannonce par Jean TOSCANE. A 32'03 " -Trois semaines après son installation au ministère des Finances, Paul REYNAUD lance un appel à L'union nationale lancé avant la grève générale de la CGT prévue le 30 novembre. D'un ton presque familier, s'adressant directement aux auditeurs, il insiste sur cette union indispensable à l'oeuvre de redressement entreprise par le gouvernement d'Edouard DALADIER, il tient à répondre aux fausses nouvelles, critiques et malentendus. A 33'50" - La situation financière est grave à cause de la fuite toujours plus rapide de l'or et des capitaux, l'endettement public s'accroît et le chômage reprend. A 35'02 " -Il détaille les décrets lois en démontrant qu'ils ne détruisent pas les mesures sociales de juin 1936 ; il justifie l'assouplissement de l'application de la loi des 40h par la nécessité d'améliorer la production, les usines ne peuvent raisonnablement et systématiquement travailler à temps partiel, il dénonce les mensonges de l'opposition au sujet du temps de travail et réaffirme que les lois sociales de 1936 ne sont pas remises en question. La course aux armements dont la France ne peut s'abstraire nécessite des efforts. Il faut rattraper le temps perdu en production depuis 1931 du fait de la crise économique. Il met toutefois les patrons en garde contre une interprétation abusive du réaménagement horaire. A 39'30" - Il affirme le maintien des délégués personnels, mais ceux ci ne peuvent agir en contradiction avec les intérêts économiques de tous et freiner la production. A 40'47 " -La fiscalité se justifie, il est faux de dire que les petits revenus sont plus taxés que les gros, l'opinion publique est trompée par ceux qui mentent sur les chiffres ; par des exemples il démontre que la grève n'a pas lieu d'être et que la lutte contre la fraude fiscale est réelle. A 45'45" - La situation faite au capital n'est pas toujours un privilège, il faut veiller à ce qu'une fiscalité trop lourde ne décourage pas l'esprit d'entreprise et entraîné du chômage. Il rappelle l'erreur des dégrèvements fiscaux des années 1936 et 1937, provoquant une inflation galopante. L'impôt est moins préjudiciable que l'inflation au niveau de vie. A 48'35 " -Il justifie les décrets lois sur la finance et fait appel au concours de tous pour le succès des mesures prises. Le danger de guerre sera plus grand encore si la production ne se relève pas, en particulier celle des armements. Les lois de la république française ne méritent pas moins de respect que celle de MUSSOLINI, HITLER ou STALINE ; devant l'étranger la France doit se montrer unie et forte face aux périls qui la menacent (20'45").