Intitulé The Car, le dernier opus des Arctic Monkeys suit les pas de son prédécesseur Tranquility Base Hotel and Casino. Bien loin des premiers albums incisifs et des tubes I Bet You Look Good On The Dancefloor ou Brianstorm, le 7e album des Arctic Monkeys troque les guitares saturées pour des accords de piano plaqués et des ensembles de cordes. Sonorités funk, balades faisant échos aux Beatles et aux grands crooners des années 70, les quatre Anglais se réinventent.
Fondé 2002 alors qu’ils ont à peine 15 ans, le groupe va marquer un tournant dans l’industrie musicale. Le bouche-à-oreille, les prémisses d’internet et surtout MySpace, le réseau social des musiciens, vont propulser les quatre copains. Quatre ans plus tard, on les retrouve à la une des journaux du monde entier. En l’espace d’une semaine, leur premier album Whatever People Say I Am, That’s What I’m Not, se vend à 360 000 exemplaires, plus d'un million un mois plus tard. « Un record absolu » comme nous le montre la vidéo en tête de cet article.
Pour les professionnels, ce phénomène rock de la scène britannique redistribue les cartes. « La musique aujourd’hui est trop formatée, trop marketée. Les jeunes vont désormais chercher la musique là où ils peuvent l’entendre librement, c’est-à-dire sur Internet » explique Laurent Didaillier, directeur marketing du label PIAS. Avec les Arctic Monkeys, nous assistons à l’émergence d’une nouvelle économie de la musique. Et les amateurs ne se trompent pas puisque 15 ans plus tard, les Arctic Monkeys sont toujours là et continuent à surprendre la planète rock.