Un apprenti sur quatre l'est dans l'artisanat. Entre 2021 et 2022, plus de 200 000 jeunes étaient ainsi en apprentissage dans le secteur. Une augmentation de 14% sur l'année 2021-2022 par rapport à l'année précédente.
L'apprentissage, une école de la vie qu'illustrait le sujet placé en tête d'article, un reportage de France 3 Normandie diffusé le 26 septembre 1983, à l'occasion de la journée européenne de l’apprentissage artisanal, une manifestation qui a regroupé à Versailles environ un millier de jeunes apprentis venant de France et de l’ensemble des pays de la communauté européenne.
Plus de pratique que de théorie
Le reportage donnait la parole à Christophe, un jeune pâtissier de 17 ans exerçant à Rouen. « Il en avait assez de l’école, commentaient les journalistes Jean-Luc Weber et Patrick Genthonet, il a préféré cette formule pour apprendre son métier, une formule qui laisse davantage place à la pratique qu’à la théorie. Auprès du maître d’apprentissage, il lui faudra deux ans pour obtenir son CAP, contre 3 ans dans un lycée d’enseignement professionnel. »
Le jeune apprenti semblait en effet tout à son aise dans cet environnement professionnel où il évoluait « trois semaines dans le mois », le reste étant dévolu aux cours théoriques qui lui servaient dans son métier, comme « le dessin ou les mathématiques appliquées à la comptabilité ». L'école ne lui manque pas, et après son service militaire, c'est donc bien vers une « bonne place » en pâtisserie qu'il souhaitait se diriger professionnellement.
« Ils sont près de 3 600 élèves comme Christophe dans la Seine-Maritime à avoir choisi d’apprendre un métier chez un artisan formateur, poursuivait le reportage. Ces derniers doivent être agréés pour accueillir des apprentis, ils travaillent en collaboration avec la Chambre des métiers qui organisent l’apprentissage au niveau départemental. Ils sont soumis au contrôle de l’inspection de l’apprentissage du rectorat d’Académie. » « Des artisans conscients de jouer un rôle dans la transmission de leur métier », comme en témoigne le pâtissier Jean-Pierre Coupel, pour qui l'apprentissage est quelque chose « d'irremplaçable » pour les jeunes.