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Le message de Kamel Daoud un an après l'attentat contre «Charlie Hebdo»

Le message de Kamel Daoud un an après l'attentat contre «Charlie Hebdo»

Emmanuel Macron devait rencontrer l'écrivain algérien vendredi 26 août à Oran. Le pourfendeur du rigorisme dans l'islam s'était exprimé le 6 janvier 2016 et avait apporté son soutien au journal, visé un an plus tôt.

Par la rédaction de l'INA - Publié le 24.08.2022 - Mis à jour le 29.08.2022
Kamel Daoud - 2016 - 10:36 - vidéo
 

Le chef de l'État Emmanuel Macron devait rencontrer vendredi 26 août à Oran en Algérie Kamel Daoud. L'écrivain est connu en France pour son prix Goncourt du Premier roman en 2015 avec Meursault, contre-enquête. Mais aussi pour ses positions critiques à l'égard de l'islamisme, aussi bien dans son pays qu'en France.

Un an après l'attentat contre le journal Charlie Hebdo, il était invité par son Directeur, Riss, et la dessinatrice, Coco, à s'exprimer dans la matinale de France inter. D'emblée, son message était d'inciter les dessinateurs à continuer de dessiner, «un dessin n'a jamais tué personne», dit-il. «Continuez à dessiner malgré ce qu'on veut vous faire dire, à ce qu'on veut trouver à vos dessins. Les dessinateurs ne tuent personne.»

Il considère que ce qui se passe en France et à l'échelle du monde, c'est ce qu'il s'est passé en Algérie durant la guerre civile mais à plus grande échelle, «un combat entre humanité et inhumanité». Il remarque que la France pêche par les mêmes faiblesses qu'en Algérie à l'époque notamment dans les réaction politiques. «En Algérie, nous voyons souvent les drames du monde comme un remake, de ce que nous avons vécu mais sans Youtube, sans internet. En France aussi vous réagissez parfois avec les mêmes faiblesses que nous, les Algériens, à cette époque : incompréhension entre familles politiques. Je pense que vous êtes en train de partager une partie de nos faiblesses, de nos myopies et de nos résistances».

Il déplore en outre que les instances religieuses soient devenues des instances consultatives automatiques. «Je pense qu'on est dans une sorte de glissement mondial. On est dans des positions où la liberté se justifie sans cesse», explique-t-il.

Il insiste néanmoins : «La lutte contre le terrorisme ne se fait pas en se croisant les bras mais il ne faut pas verser dans le tout sécuritaire (...) la réponse sécuritaire n'est pas la seule. Il faut empêcher que les gens basculent vers ce fascisme-là. Oui, la réponse policière est justifiée car il s'agit de quelque chose d'irréparable : la vie

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