Jean-Marc Reiser a été condamné mardi 5 juillet par la cour d'assises du Bas-Rhin à la peine maximale qu'il encourait pour l'assassinat de l'étudiante Sophie Le Tan en 2018 : la réclusion criminelle à perpétuité avec 22 ans de sûreté. Il avait mis plus de deux ans à avouer le meurtre de l'étudiante, dont le cadavre démembré avait été découvert en forêt.
Décrite par ses proches comme une jeune fille sans histoire, Sophie Le Tan avait disparu le jour de son vingtième anniversaire. Elle s'était rendue le matin à une visite d'appartement et ses proches n'avaient plus réussi à la joindre ensuite. Excluant d'emblée le scénario de la fugue, ils s'étaient inquiétés très rapidement.
Après plusieurs témoignages et grâce à la téléphonie, la piste était remontée jusqu'à Jean-Marc Reiser, déjà condamné pour viols en 2003 et acquitté faute de preuve dans une autre affaire de disparition en 2001. Celui qui avait déjà fait face à quatre procès d'assises sera interpellé le 15 septembre 2018.
Un homme «narcissique» et «très sûr de lui»
Il niera être impliqué dans la mort de Sophie Le Tan malgré les preuves accablantes, jusqu'à des aveux inattendus en janvier 2021. Soit plus d'un an après la découverte par des promeneurs du squelette incomplet de l'étudiante dans une forêt du Bas-Rhin en octobre 2019.
Au moment de son arrestation, Christophe Allain, Directeur régional de la police judiciaire, expliquait, comme on le voit dans l'archive en tête de cet article, avoir affaire «à un profil compliqué (...) qui n'a pas envie de participer ni aider les services de la justice à établir la vérité».