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25 août 1944, "Paris outragé ! Paris brisé !... mais Paris libéré !

25 août 1944, "Paris outragé ! Paris brisé !... mais Paris libéré !

Le 25 août 1944, dans Paris libéré, pour la première fois depuis quatre ans, le général de Gaulle s'adressait aux Français sur le sol français, plus précisément depuis l'hôtel de ville de Paris. Il prononçait alors un discours historique.


Par la rédaction de l'INA - Publié le 19.08.2019 - Mis à jour le 23.08.2019
 
Le 25 août 1944, dans Paris libéré, le général de Gaulle s'adressait aux Français sur le sol français, plus précisément depuis l'hôtel de ville de Paris. Il prononçait alors un discours historique.

A l'hôtel de ville, le général de Gaulle, aux côtés de Georges Bidault et d'Alexandre Parodi s'adresse aux Parisiens et aux Français. Autour de lui, une foule en liesse l'acclame. C'est le moment qu'il attendait depuis quatre ans et son émotion, il n'est pas question de la dissimuler. Il l'assume dès le début de son discours. Des paroles fortes qui resteront gravées dans l'histoire de France.

"Pourquoi voulez-vous que nous dissimulions l'émotion qui nous étreint tous, hommes et femmes, qui sommes ici, chez nous, dans Paris debout pour se libérer et qui a su le faire de ses mains ? Non ! Nous ne dissimulerons pas cette émotion profonde et sacrée. Il y a là des minutes qui dépassent chacune de nos pauvres vies.

Paris ! Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! Mais Paris libéré ! Libéré par lui-même, libéré par son peuple avec le concours des armées de la France, avec l'appui et le concours de la France tout entière, de la France qui se bat, de la seule France, de la vraie France, de la France éternelle."

La suite de ce discours emblématique, découvrez-la dans ce document audio enregistré ce jour-là. La qualité est assez passable mais le contenu est compréhensible.

"Eh bien ! Puisque l'ennemi qui tenait Paris a capitulé dans nos mains, la France rentre à Paris, chez elle. Elle y rentre sanglante, mais bien résolue. Elle y rentre, éclairée par l'immense leçon, mais plus certaine que jamais, de ses devoirs et de ses droits.

Je dis d'abord de ses devoirs, et je les résumerai tous en disant que, pour le moment, il s'agit de devoirs de guerre. L'ennemi chancelle mais il n'est pas encore battu. Il reste sur notre sol. Il ne suffira même pas que nous l'ayons, avec le concours de nos chers et admirables alliés, chassé de chez nous pour que nous nous tenions pour satisfaits après ce qui s'est passé. Nous voulons entrer sur son territoire comme il se doit, en vainqueurs.

C'est pour cela que l'avant-garde française est entrée à Paris à coups de canon.

C'est pour cela que la grande armée française d'Italie a débarqué dans le Midi ! Et remonte rapidement la vallée du Rhône.

C'est pour cela que nos braves et chères forces de l'intérieur vont s'armer d'armes modernes.

C'est pour cette revanche, cette vengeance et en même temps cette justice, que nous continuerons de nous battre jusqu'au dernier jour, jusqu'au jour de la victoire totale et complète.

Ce devoir de guerre, tous les hommes qui sont ici et tous ceux qui nous entendront en France savent qu'il comporte d'autres devoir dont le principal s'appelle l'unité nationale. Et nous, qui nous retrouvons dans ces générations qui avons vécu, j'en suis sûr, les plus grandes heures de notre histoire, nous n'avons pas d'autres choses à vouloir que de nous montrer jusqu'à la fin, dignes de la France. Vive la France !"

Florence Dartois


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