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Nathan Paulin, funambule de l'extrême

Nathan Paulin, funambule de l'extrême

Le funambule français adepte de slackline a battu son propre record, mardi 24 mai, en parcourant 2200 mètres sur une corde suspendue entre le Mont Saint-Michel et une grue. En 2015, l'émission «Tout le Sport» réalisait un portrait de cet athlète à la progression fulgurante, puisqu'il n'avait fait ses premiers pas de funambule qu'en 2011.

Par la rédaction de l'INA - Publié le 25.05.2022
 

Le 23 septembre 2015, l’émission « Tout le Sport » consacre un portrait à un athlète prometteur, Nathan Paulin, spécialiste de slackline, du funambulisme effectué sans balancier, dans des conditions extrêmes. Une corde est tendue au–dessus du vide, à très haute altitude, entre deux sommets, falaises, ou monuments. Une autre corde relie seule le sportif à la corde principale, en cas de chute. Suspendu dans le vide, il doit alors remonter à la force de ses bras sur la slackline pour terminer son parcours.

Lorsque le portrait de « Tout le Sport » est réalisé, Nathan Paulin n’exerce cette discipline que depuis quatre ans. C’est en effet en 2011, devant sa maison familiale de Haute-Savoie, qu’il se lance, à quelques centimètres du sol, dans cette discipline. « Pour apprendre, il faut passer du temps. Il n’y a pas vraiment de secret. Au tout début, c’est dur, il faut s’acharner, on tombe tout le temps. Mais dès qu’on arrive à marcher un peu, on prend du plaisir. Et dès qu’on prend du plaisir, on passe du temps, c’est comme ça que ça se passe », évoque-t-il à la caméra de France 2.

Des centaines de mètres plus haut, on retrouve dans le reportage l’athlète en pleine traversée entre deux falaises de montagnes. Les images sont impressionnantes. Pendant sa traversée, Nathan Paulin exprime ses sensations : « La peur, on la contrôle petit à petit. Pour moi, la peur c’est plus l’inconnu. Quand on connaît ce qu’il va se passer, la peur disparaît. » La confiance en son matériel est un élément essentiel. « Il y a une grosse sensation de liberté, raconte-t-il. Tu es là, dans le vide. Tout seul, il n’y a pas un bruit. Tu pourrais presque te prendre pour un oiseau. »

«Il est sur son fil, tout va bien !»

A 20 ans, explique le reportage, Nathan Paulin arrête ses études après l’obtention de son DUT et décide de devenir slackliner professionnel. Un projet dans lequel sa famille le soutient, même si ce n’est pas toujours facile : « Faut pas laisser l’esprit travailler, témoigne sa mère. Il ne faut pas, c’est l’imagination qui nous ferait peur en fait. S’imaginer ce qu’il se passerait. En fait, il faut n’imaginer rien du tout. Il est sur son fil, tout va bien ! »

Nathan Paulin est alors déjà détenteur du record du monde de longueur en parcourant 469 mètres sur une ligne, une performance effectuée en juin 2015, qu’il évoque en ces termes : « Pour tout le monde, marcher sur une longueur c’était inconcevable : le record du monde était à 60 mètres et ils pensaient que c’était impossible d’aller plus loin. On découvre des choses qui sont possibles en les faisant, et ça c’est super plaisant. »

Depuis la réalisation de ce portrait, Nathan Paulin n’a cessé de repousser ses capacités, en enchaînant de nombreux défis : entre autres, la traversée du Vieux-Port de Marseille en 2017, de la Tour Eiffel au palais de Tokyo dans le cadre du Téléthon en 2018, entre deux gratte-ciel à Moscou en 2019, jusqu’à la toute dernière performance, où il bat le mardi 24 mai son record du monde de distance sur une slackline de 2 200 mètres de long reliant une grue à l'abbaye du Mont-Saint Michel.

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