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En 2014, Thierry Solère prônait «l'irréprochabilité» des hommes politiques

En 2014, Thierry Solère prônait «l'irréprochabilité» des hommes politiques

Le député LREM des Hauts-de-Seine et conseiller d’Emmanuel Macron, Thierry Solère, a été mis en examen le 31 janvier pour cinq nouvelles infractions. Depuis 2019, il était notamment poursuivi pour « fraude fiscale » et pour « trafic d’influence passif ». Des procédures qui tranchent avec ses propos sur l’exemplarité en politique.

Par la rédaction de l'INA - Publié le 07.02.2022
 

Thierry Solère, député LREM, a été mis en examen, lundi 31 janvier, pour cinq nouvelles infractions. Elles s’ajoutent aux 7 autres motifs de l’information judiciaire ouverte en 2019, dans laquelle le conseiller politique d'Emmanuel Macron avait déjà été mis en examen pour «fraude fiscale», «détournement de fonds publics» et pour «trafic d’influence passif», ainsi que pour manquements aux obligations déclaratives à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).

Il est soupçonné d’avoir « usé de son influence en vue de faire obtenir des marchés » à des sociétés immobilières entre 2007 et 2017, et à une société de conseil entre 2011 et 2012. Ce dossier remonte lui à 2016, date à laquelle Bercy avait déposé une plainte pour « fraude fiscale » puis demandé l’ouverture d’une enquête préliminaire.

Une situation judiciaire qui contraste avec les propos que tenait le député des Hauts-de-Seine en 2014. L’archive en tête d’article est un court extrait d’une interview accordée par Thierry Solère le 31 mai 2014. Invité sur le plateau de 12-13 de l’édition Paris Ile-de-France, il s’exprimait alors sur l’existence d’un éventuel « homme providentiel » à droite, en vue de l'élection présidentielle de 2017. S’il n’en existait pas selon lui, il en dressait un portrait idéal, notamment sur un point essentiel à ses yeux : il devrait être irréprochable vis-à-vis de la justice. Il dénonçait fermement « tous ces gens mis en examen, ces affaires au quotidien », avant de poursuivre avec conviction : « Je ne me suis pas engagé en politique pour voir les uns et les autres convoqués devant la justice, avec des procès qui prennent 10 ans et qui ne s'en sortent pas ».

Les indemnités des députés
2015 - 02:16 - vidéo

En 2015, dans un reportage consacré au mauvais usage de l'indemnité représentative de frais de mandats (l'IRFM) - non fiscalisée - que les députés touchaient chaque mois, Thierry Solère, interrogé à l'Assemblée, demandait plus de clarté : « Est-ce que c'est mon argent ou est-ce que ce n'est pas mon argent ?  Si ce n'est pas mon argent, je voudrais que vous me montriez le texte qui régit l'usage de cet argent. Quels justificatifs on donne ? Quelles dépenses on a le droit de faire ? Ça n'existe pas ! »

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