Différentes clientes, interrogées, reconnaissent trouver dans le supermarché « de tout », à un « prix raisonnable ».
Une satisfaction pour la clientèle, mais aussi pour les responsables du magasin. Une employée indique que cette proposition de plus en plus de produits halal est « bien pour l'enseigne, puisque ça [nous] fait de la clientèle pour des périodes bien déterminées, donc tout le monde y trouve son compte. »
Le reportage nous apprend que « pendant le mois du Ramadan, certaines grandes surfaces réalisent 7% de leur chiffre d'affaire uniquement avec les produits destinés aux musulmans.»
Mais selon un responsable du magasin, d'autres clients profitent également de ces produits. La religion n'est pas la seule motivation de ce succès des produits orientaux : « On double notre chiffre d'affaire sur tout ce qui est produits pour le Ramadan. Après, il faut dire aussi qu'il y a une clientèle qui n'est pas musulmane qui achète aussi ces produits. »
La magasin a en tout cas choisi de ne pas nommer directement son rayonnage en référence à la religion, ou à la fête du ramadan, en optant pour l'appellation plus vague de « produits orientaux ». Une démarche qui s'explique, selon Jean-Christophe Desprès, consultant en communication multi-culturelle chez Sopi Communication, par la volonté de ne pas trop afficher le lien entre ces produits et la religion musulmane : « On tourne autour du pot, et on est encore dans une attitude d'hésitation, d'un côté on se dit qu'il y a une opportunité commerciale mais de l'autre côté que va en penser Madame Michu ? »
En 2009, selon l'enquête de F2, le marché du Halal « progressait de 15% chaque année. »