En 2007, l'écrivain évoquait cette première rencontre, durant l'hiver 1967 : « Je m'en rappelle, il y a avait de la neige, on a annoncé [sa] présence sous le préau de l'école de mon village d'Auriac ». Le jeune Tillinac se dit alors qu'il s'agit encore d'un « jeune énarque pompidolien qui nous est parachuté ».
Ayant selon ses dires la « curiosité des hommes politiques », Denis Tillinac se rend au meeting de Jacques Chirac, sans attente particulière : « A 20 ans j'étais foncièrement anar, de famille gaulliste tendance Malraux, donc autant vous dire qu'un énarque ça ne me faisait pas rêver ».
Mais cette rencontre sera la première d'une longue série, les deux hommes devenant de véritables amis : « Tout un coup j'ai vu ce véritable sifflet, d'un charisme physique incroyable, précédé d'un long nez avec des lunettes à montures épaisses, une coiffure à la Ricky Nelson, assouvir une mobilité incroyable ».
En 2007 toujours, Denis Tillinac revenait sur cette longue amitié avec Jacques Chirac : « Les choses se tissent au fil du temps. J'ai été journaliste à la Dépêche du Midi, localier à Tulle pendant des années à l'époque où il a été Premier ministre de Giscard d'Estaing, par la suite j'ai continué à le voir, je l'ai vu davantage à Paris, lui même étant maire de Paris et je m'occupais d'une maison d'édition. Petit à petit, et je n'étais pas le seul, j'étais celui qui lui disais ce que les autres ne lui disaient pas parce que je ne lui devais rien [...] ».