Une nouvelle déconvenue pour l'EPR de troisième génération qui retarde à nouveau l'échéance de démarrage. Débuté en 2006, le réacteur EPR de Flamanville aurait dû être connecté au réseau électrique en 2012. Aujourd'hui, il ne devrait démarrer que vers 2023 et coûter, selon EDF, 12.4 milliards d’euros.
En mai 2006, quelques semaines avant le début des travaux, le président d'EDF présentait le projet qui pouvait fournir l'électricité nécessaire à une ville d'un million d'habitants. Pierre Gadonneix précisait alors que "cette centrale va venir compléter notre dispositif et également préparer l'avenir, le jour où il faudra renouveler les centrales existantes".
Le commentaire se montrait plus prudent, "sur le papier l'EPR est présenté comme produisant plus d'énergie, plus de sécurité et moins de déchets". Une parole déjà contestée par les écologistes qui qualifiaient ce choix "d'erreur énorme", à l'instar de Stéphane Lhomme, président de "Sortir du nucléaire" qui alertait sur les risques d'accidents et le danger des déchets nucléaires et du coût du démantèlement.
La fin des travaux étaient estimés à 2012 et la fin de son exploitation à 60 ans. Son coût était alors estimé à environ 3,5 milliards d’euros. Aujourd'hui, la Cour des comptes estime que la facture totale serait plutôt de 19,1 milliards.
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