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2006, affaire des caricatures danoises : appel au boycott des produits

2006, affaire des caricatures danoises : appel au boycott des produits

La récente déclaration d'Emmanuel Macron sur la liberté d'expression provoque une vague de contestation dans le monde musulman appelant à boycotter les produits français. Un phénomène identique s'était produit en 2006.


Par la rédaction de l'INA - Publié le 26.10.2020 - Mis à jour le 27.10.2020
Les caricatures de Mahommet - 2006 - 01:56 - vidéo
 
La récente déclaration d'Emmanuel Macron sur la liberté d'expression provoque une vague de contestation dans le monde musulman appelant à boycotter les produits français. Un phénomène identique s'était produit en 2006 lorsque la polémique des caricatures danoises faisait rage.

A l'époque, l'affaire des caricatures tournait à la crise entre le monde arabo-musulman et l'Europe au point que plusieurs pays, dont la France appelait leurs ressortissants à la prudence. Le JT de 20h du 2 février 2006 décrivait les manifestations à la suite de caricatures du prophète Mahomet publiées dans un journal danois. La crise était particulièrement vive à Gaza où Abu Haron, membre des brigades Abu-El-Reesh (FATAH) déclarait devant les caméras "Tout citoyen français, danois, norvégien ou allemand se trouvant à Gaza sera désormais en danger".

"Les manifestations se multiplient du Yémen au Pakistan et le boycott des produits danois menace de s'étendre aux produits français", précisait le commentaire.

"Dans les rues d'Hébron, le drapeau danois est transformé en un paillasson sur lequel on évacue sa colère : "Nous aussi, nous avons la démocratie et la liberté d'expression. Et notre liberté, c'est de piétiner le drapeau"! précisait cet homme dans la rue.

Le commentaire soulignait qu" "En Europe, plusieurs quotidiens ont publié ces jours-ci les caricatures en question, notamment en Italie, en Espagne ou en Allemagne, où on en fait une question de principe". Comme l'affirmait Roger Koeppel, le rédacteur en chef du journal Die Welt, "pour nous, la liberté d'expression et la liberté de parole sont des valeurs importantes, même si des gens peuvent se sentir blessés".

Pour les tensions actuelles, Paris déclare que ces mouvements "instrumentalisent à des fins politiques les propos tenus" par le président Emmanuel Macron le 2 octobre, lors de la récente présentation d'un projet de loi sur le "séparatisme islamiste", et la semaine passée, lors de l'hommage national au professeur Samuel Paty, assassiné le 16 octobre par un islamiste russo-tchétchène de 18 ans. Le ministère des Affaires étrangères quant à lui a appelé officiellement les gouvernements des pays concernés à faire "cesser" ces appels au boycott des produits français et aux manifestations, qui provient d'une "minorité radicale". Il leur a demandé aussi d'"assurer la sécurité" des Français vivant sur leur sol.


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