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2005 : alerte sur les risques de l'alcoolisme mondain

2005 : alerte sur les risques de l'alcoolisme mondain

En janvier, certains Français se lancent au défi du « dry january », le mois sans alcool. L'occasion de revoir les idées reçues sur la consommation d'alcool, avec un focus de France 2 sur le vin, boisson sociale en France par excellence.

Par la rédaction de l'INA - Publié le 05.01.2022 - Mis à jour le 02.01.2024
L'alcoolisme mondain - 2005 - 02:02 - vidéo
 

Le « dry January », en français le « janvier sec », autrement dit sans alcool, est une campagne d'incitation à la réduction d'alcool en provenance de Grande-Bretagne. C'est l'association britannique Alcohol Change UK qui en est à l'origine, et en France cette initiative est relayée par un collectif d'associations. La campagne propose de faire une pause dans sa consommation d'alcool, et avance trois arguments : « Contrôlez votre consommation, dormez mieux et économisez de l'argent. »

Quand on parle des méfaits de l'alcool, on pense souvent à l'image de l'alcoolique en rupture de lien social, marginalisé par son addiction et sa consommation excessive. Or, l'alcoolisme peut concerner aussi un nombre plus important de consommateurs qui peuvent tomber dans l'addiction sans véritablement s'en rendre compte.

C'est ce qu'on appelle l'alcoolisme mondain. Le 24 novembre 2005, France 2 consacrait un reportage à ce type de comportement, en donnant notamment la parole au docteur Philippe Batel, alcoologue à l'hôpital Beaujon de Clichy : « Il y a des patients qui ne boivent que du vin, et qui choisissent leur vin dans un premier temps. Il faut arrêter de penser à l’image qu’on a du sujet alcoolo dépendant, quelqu’un qui est dans la rue, désocialisé et qui boit du picrate. De temps en temps, [les sujets alcooliques] boivent du très bon vin. »

Culture française

Noël, 44 ans et abstinent depuis 7 mois, se confiait à la caméra de France 2 : « Mes premières cuites, c’était avec du vin adouci au sirop parce que j’étais jeune, j’avais 14 ans. Mais l’idée était que le vin, c’était une manière d’être un homme. » Ainsi, au restaurant, une certaine sociabilité dans la culture française accepte parfaitement la consommation de vin au cours du repas, ce qui, pour certaines personnes à la limite, ou carrément dépendantes à l'alcool, pose alors un problème : « Quand on est au restaurant, du vin ça passe toujours très bien. Un apéro parfois c’est un peu compliqué. Si on est avec des gens qui n’aiment pas trop boire, on ne va pas trop prendre l’apéro et s’attarder. Par contre, prendre un pichet de vin au repas, vous ne vous sentez pas rejeté. […] [le moment] du fromage, vous vous en foutez un peu, mais socialement ça vous permet de consommer du vin. »

Boisson alcoolisée la plus consommée en France, le vin est une boisson à part dans notre pays, comme le rappelait le reportage : « Rouge ou blanc, millésimé ou cru du terroir, le vin fait partie de la culture culinaire française. Et il n’est pas perçu comme un produit dangereux, bien au contraire. Il bénéficie d’une image santé soigneusement bâtie par les professionnels du vin. »

Né en 2013 en Grande-Bretagne, le « Dry January » est institutionnalisé en France depuis 2020. L'objectif n'est pas d'arrêter définitivement l'alcool mais de s'interroger sur sa consommation.

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