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2001 : Marks & Spencer, des vêtements de bonne qualité mais démodés ?

2001 : Marks & Spencer, des vêtements de bonne qualité mais démodés ?

Marks & Spencer a annoncé la suppression de 7000 emplois, après des difficultés liées à la crise du Covid. En 2001, en difficulté financière, le groupe britannique quittait l'Hexagone. F2 sondait les clientes sur leur attachement à la marque.


Par la rédaction de l'INA - Publié le 18.08.2020 - Mis à jour le 19.08.2020
Look démodé de Mark & Spencer - 2001 - 02:05 - vidéo
 
Marks & Spencer a annoncé la suppression de 7000 emplois (correspondant à 9% de ses effectifs) dans le monde, après des difficultés liées à la crise du Covid et une baisse générale de la fréquentation de ses magasins. Les départs se feront le plus possible sur la base du volontariat ou des départs anticipés à la retraite. Une crise qui rappelle celle rencontrée par le groupe en 2001 : face à de grandes difficultés financières, Marks & Spencer se retirait de l'Hexagone.

Les difficultés actuelles de l'enseigne d'alimentation, de vêtements et de décoration, emblématique de l'économie britannique et fondée en 1884 à Leeds, rappellent celles rencontrées il y à un peu moins de vingt ans. En mars 2001, le directeur de l'époque, Luc Vandevelve, ne voyait en effet pas d'autre choix pour la survie de Marks & Spencer que la fermeture des 18 points de vente français. La marque se retirait de l'Hexagone et d'Europe continentale pour se replier sur son marché domestique britannique, avant d'y revenir au début des années 2010, une fois sa santé financière rétablie.

A l'époque, le retrait pur et simple de la marque des villes françaises avait fait couler beaucoup d'encre, notamment parce que les salariés du groupe avaient été prévenus de leur licenciement par un simple mail de leur directeur. 

Mais c'était plus généralement le style de cette enseigne « so british » qui interrogeait les Français, nombreux à se demander s'ils la regretteraient. Ainsi, un reportage de France 2 du 3 avril 2001 enquêtait dans les magasins pou recueillir l'avis des clientes. Si la plupart reconnaissaient un certain « kitsch » caractérisant un bon nombre de vêtements, les femmes interrogées vantaient cependant une « réelle qualité » et beaucoup de « choses très jolies ».

Le commentaire journalistique résumait le problème Marks & Spencer en ces termes : « Certes les articles ne sont pas d'une nouveauté à sauter au plafond, mais les spécialistes de la mode reconnaissent la qualité des produits qui ont pu souffrir de la concurrence ».

Bruno Remaury, professeur à l'Institut français de la mode, jugeait ainsi que l'importance était désormais « dans la façon dont on met le produit en scène et dont on le représente. » Le spécialiste de la mode concluait en relevant la faiblesse d'innovation marketing qui tendait à ringardiser l'image de la marque britannique : « Zara et H&M [proposent] un très bon produit, très performant, mais [ces marques] ont surtout des techniques de présentation et de mises en avant [...] qui sont plus modernes ».


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