Avril 2001. Une équipe du JT soir Poitou Charentes mène l'enquête sur une nouvelle épidémie, "sans danger pour l'homme et les bêtes de boucherie" comme le précise le journaliste. Des scientifiques travaillent sur le sujet dans la région. Mais la maladie est apparue il y a soixante ans près de Londres. Sur place, personne ne veut parler aux reporters de cette maladie qui les a traumatisé, si ce n'est une jeune éleveuse de chevaux très inquiète pour ses enfants, ses chiens, ses chats...
Retour dans le Nord Charentes où Antonio Talpa, ingénieur biologiste, étudie l'épidémie dans les champs. son remède ? Le pédiluve "un petit bain qu'elles prennent en sortant de la taupinière. Nous voulons vérifier l'efficacité de l’antiseptique et du vaccin !" De fait, le chercheur montre les traces rouges laissées par des taupes titubantes sur l'herbe... Sa mission : empêcher que la taupe malade ne contamine une autre taupinière.
Dans son bureau, Raymond Solaski, historien entomologiste se veut rassurant, les taupes des jardins ne sont pas contaminées, la responsable est une taupe plus petite "communément appelée : la taupette..." La recherche coûte cher et il s'interroge : "Qui va financer ça ?"
Le journaliste annonce en conclusion que la communauté européenne devrait avancer "une rallonge de 666 millions d'euros pour éradiquer définitivement la titubante de la taupe".
Rassurez-vous, ce reportage fort bien ficelé, n'était en fait qu'un poisson d'avril organisé par la rédaction de France 3 ! Une tradition bien sympathique, encore très suivie au début des années 2000.
Florence Dartois