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1999 : la prudence de Jean-Daniel Flaysakier sur la question des OGM

1999 : la prudence de Jean-Daniel Flaysakier sur la question des OGM

Jean-Daniel Flaysakier est mort à l'âge de 70 ans. Médecin et journaliste, il a été le spécialiste santé de France 2 des années 1980 à 2018. En 1999, il pointait le peu de recherches concluantes sur les impacts des cultures OGM sur la santé humaine.

Par la rédaction de l'INA - Publié le 11.10.2021
 

Jean-Daniel Flaysakier est mort à l'âge de 70 ans, a annoncé lundi 11 octobre France Télévisions, confirmant une information du site Actu.fr. Médecin et journaliste, il a été le spécialiste santé de France 2 des années 1980 à 2018. Depuis, il tenait le blog santé docteurjd.com, et était aussi très actif sur Twitter.

Le 23 juin 1999, alors que la France venait à l'issue d'une réunion interministérielle de demander une « suspension sur les nouvelles autorisations de mise sur le marché de lignées d'organismes génétiquement modifiés (OGM) » au niveau européen, Jean-Daniel Flaysakier donnait son analyse sur l'état de la recherche concernant les OGM.

« Il y a beaucoup de choses qu'on ne sait pas » commençait t-il, avant de présenter deux faits. Le premier, que « l'administration américaine, extrêmement rigoureuse, n'a pour une fois pas souhaité faire la distinction entre le transgénique et le non transgénique », une décision semblant indiquer une confiance des autorités sanitaires étasuniennes vis-à-vis de cette nouvelle technologie. Le spécialiste de santé de France 2 relativisait tout de suite cette confiance américaine en rappelant, deuxième point, que concernant « l'environnement, on a pas encore toutes les certitudes nécessaires » : «Il peut y avoir un échappement, c'est-à-dire que certains gênes qui devraient être dans certaines plantes pourraient passer dans d'autres, c'est ce qu'on appelle des "croisements", en conférant ainsi à certaines plantes des résistances à des produits de traitement ». Pour étayer ses propos, Jean-Daniel Flaysakier rappelait l'expérience d'un test de laboratoire qui avait montré « la sensibilité d'un papillon, le monarque, à certaines céréales transgéniques ». Pointant du doigt que dans le cas des OGM, on a « mis la charrue avant les boeufs », en « lançant sur le marché ces produits [OGM] avant de s'occuper de leurs éventuels effets toxiques  », Jean-Daniel Flaysakier rappelait qu'il « n'y a pour le moment aucune étude formelle prouvant un effet [des OGM] sur la santé [humaine] ».

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