Selon nos confrères de LCI, Emmanuel Macron, en déplacement dans les rues du centre-ville de Jérusalem Est, s'est emporté contre les services de sécurité israéliens après voir constaté que certains d'entre eux avaient pénétré pour mieux assurer sa sécurité à l'intérieur de l'église Sainte Anne, l'un des quatre territoires français de Jérusalem. En anglais, le Président de la République a rappelé les règles en « vigueur depuis des siècles », qui ne « vont pas changer avec moi ». Des règles qui veulent que, en accord avec les principes de l'extraterritorialité, seuls les officiels français pénètrent à l'intérieur de l'église Sainte Anne.
Cette confusion n'est pas sans rappeler le « coup de sang » de Jacques Chirac, en 1996, lors de sa première grande tournée diplomatique. Une visite de huit jours à travers six pays : Syrie, Israël, Palestine, Jordanie, Liban, Egypte. Lors de sa visite à Jérusalem Est, le service de sécurité israélien est partout et Jacques Chirac se retrouve dans l'impossibilité d'aller saluer les Palestiniens. Le président français s'emporte alors et lance en anglais des paroles qui vont faire le tour du monde :
« - Qu'est ce qu'il y a encore comme problème ? Je commence à en avoir assez ! Qu'est ce que vous voulez ? Que je reprenne l'avion et que je rentre en France ? C'est cela que vous voulez ? Alors laissez-les faire ! Il n'y a pas de problème, pas de danger. Ce n'est pas une méthode, c'est de la provocation. Maintenant, vous arrêtez s'il vous plaît »
Quelques minutes plus tard, Jacques Chirac refusera d'entrer dans cette même église Sainte-Anne. En cause, des soldats israéliens ont pris place à l'intérieur du site. « Je ne veux pas de gens armés en territoire français...J'attendrai », expliquera le président. Finalement, les soldats israéliens finiront par quitter l'église.