« Le "taxage", ça y va cher. C'est admettons, quand tu vois quelqu'un et que tu lui dis : "T'as un beau blouson, tu vas me le filer". Le mec il veut pas ? Bah il se prend deux coups, il te le donne. Sinon on leur fait peur, on finit au rasoir. » Ça, ce sont les « une ou deux fois » où Johnny en est arrivé à « taxer » quelqu'un, « mais dans l'obligation, n'ayant plus rien ».
Pour le reste, ce jeune blouson noir coiffé à la John Travolta traîne surtout dans les couloirs du métro en faisant la manche, ce qui l'amène souvent au commissariat. « Roi de la camoufle », il est fier de cacher aux policiers le couteau qu'il porte parfois sur lui. Débrouillard, il se définit avant tout comme un « zonard », « propre et qui vit de combines », par opposition aux « clochards, ces pauvres types » d'un autre âge auxquels il admet avoir peur de ressembler quand il sera devenu vieux.
Johnny dans le métro de 1982 : il fume, il fait la manche, il braque et il cause avec une gouaille qui au fond, est touchante.