« Le cinéma de Carax relève de ces gestes puissants et de ces alchimies mystérieuses qui font le secret de la modernité et de l’éternité du cinéma ». C'est en ces termes enthousiastes que Thierry Frémaux, délégué général du festival, avait salué en avril dernier le nouveau film de l'un des réalisateurs français les plus importants de ces dernières décennies.
Le réalisateur des "Amants du Pont Neuf" était de retour sur la Croisette pour l'ouverture du festival de Cannes, ce mardi 6 juillet, avec son dernier film, "Annette". Adam Driver et Marion Cotillard y incarnent un couple glamour dont la vie sera bouleversée par la naissance de leur enfant, une mystérieuse fille prénommée Annette. Neuf ans après "Holy Motors", c'est le retour à Cannes d'un réalisateur rare (seulement six long-métrages en comptant "Annette" depuis le début des années 1980) à la créativité débordante, saluée par toute la planète du 7e art.
En 1981, à 20 ans, le jeune Léos Carax était à Cannes pour présenter son tout premier court métrage, "Strangulation Blues". D'un naturel réservé, le réalisateur en herbe répondait à demie voix aux questions de "Cinémania", revenant sur la genèse de son film et réfutant le fait d'être mélancolique : « Je ne suis pas triste, c'est le festival qui n'est pas gai ».
Pour aller plus loin :
Juliette Binoche à propos de "Mauvais sang", sujet diffusé le 26 novembre 1986. L'actrice évoque son rôle et le caractère de Léos Carax.
Edith Scob, des yeux et un visage, article publié à l'occasion de la mort de l'actrice française, survenue le 26 juin 2019, et qui avait notamment joué l'un de ses derniers rôles dans "Holy Motors" de Léos Carax.
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