Ils s'appelaient Pompon, Zizi, Bobby ou encore Cora. Ces fidèles compagnons "hantent" les allées d'un des plus grands cimetières du monde, celui d'Asnières. "Ces fidèles compagnons", ce sont des chiens, des chats, des chevaux, des poissons et mêmes des lions.
Près du pont de Clichy et de la Seine à Asnières (Hauts-de-Seine), ce cimetière pour animaux est considéré comme le plus ancien au monde. En 1899, l'auteur Georges Harnois et la journaliste Marguerite Durand, directrice du journal La Fronde, décident d'y implanter un lieu de recueillement pour les animaux domestiques. D'ailleurs Gribouille, le cheval de Marguerite Durand y sera inhumé tout comme Clément, le corgi de Michel Houellebeck ou encore Rintintin, le célèbre acteur canin du début du 20ème siècle. Au total, ce sont près de 100 000 animaux qui y seront enterrés en 120 ans.
Pour enterrer son fidèle compagnon, certaines personnes n'hésitent pas à y mettre le prix. Dans ce reportage de France Régions 3 Paris diffusé en 1980, le journaliste s’intéressait aux frais d'enterrement. "Un prix excessif" selon une dame venue se recueillir sur la tombe de son animal. Elle dit payer la concession près de 480 francs par an. Selon le journaliste de l'époque, enterrer son animal dans ce "cimetière du Père Lachaise" pour les animaux peut "revenir à 800 francs" sans compter les monuments dont le prix s'élève "jusqu'à 5000 francs".
En 2019, les prix ne sont plus les mêmes. D'après FranceInfo, pour une concession de 3 ans, il faut compter entre 300 et 700 euros, un prix qui peut grimper jusqu'à 3700 euros pour 20 ans.