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1980 : "Gaby! oh Gaby", une chanson pour les gabounes

1980 : "Gaby! oh Gaby", une chanson pour les gabounes

A l'occasion du concert événement au Grand Rex, "Immortel Bashung", le mercredi 2 octobre, nous vous proposons de redécouvrir l’une de ses plus belles chansons, Gaby ! oh Gaby. Un titre qui cachait un message...


Par la rédaction de l'INA - Publié le 26.02.2019 - Mis à jour le 02.10.2019
Alain Bashung "Gaby Oh! Gaby" - 1980 - 03:42 - vidéo
 
"J'fais mon footing au milieu des algues et des coraux, Et j'fais mes pompes sur les restes d'un vieux cargo, J'dis bonjour, faut bien que j'me mouille"... Alain Bashung est mort il y a dix ans. Redécouvrez l’une de ses chansons les plus marquantes, Gaby ! oh Gaby.

Dans l'émission Numéro un du 15 novembre 1980, Pantalon de cuir noir, veste lamée violette, guitare électrique, l'artiste, debout sur un piano enflammait le plateau avec sa chanson Gaby! oh Gaby… Une chanson qu'on entendra peut-être ce mercredi soir, lors d'un concert-hommage à Paris, co-organisée par l'Ina. Plus d'une quinzaine d'artistes, chanteuses et chanteurs, rendent hommage mercredi au Grand Rex à Bashung, disparu en 2009 à l'âge de 61 ans. 

Pour la petite histoire…

Écrite par Boris Bergman et composée par Alain Bashung, ce titre fut d'abord publié en single en 1980 chez Philips, avec la chanson Ell's'fait rougir toute seule en face B. Mais devant l'immense succès du single, la chanson fut incluse par la suite dans la réédition de l'album Roulette Russe dite Nouveau couplage.

Saviez-vous que le texte de Gaby oh Gaby avait été inspiré par l'éditeur des chansons du duo Bashung/Bergman, Max Amphoux ? Gros fumeur, amateur de whisky, c'est lui qui dit :

"J'fais mon footing au milieu des algues et des coraux

Et j'fais mes pompes sur les restes d'un vieux cargo

J'dis bonjour, faut bien que j'me mouille

C'est ma dernière surprise partie j'm'écrase le nez au hublot…"

Les paroles de Boris Bergman évoquent un travesti ou un transsexuel, Gaby, provenant de l'argot des Apaches, "gaboune", qui désignait un homosexuel. Boris Bergman, expliquera après la mort d'Alain Bashung : "C’est un texte sur les minorités, ceux que "la différence" fait tomber dans les puits de solitude ; ceux qui ne peuvent pas dormir et qui "ne font que des conneries".

Pour aller plus loin : 

Alain Bashung : https://www.ina.fr/contenus-editoriaux/articles-editoriaux/alain-bashung

Pour en savoir sur Bashung, comme un écho, l'événement strasbourgeois organisé par Ina Strasbourg, rendez-vous sur : https://institut.ina.fr/bashungcommeunecho

Florence Dartois


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