Donald Trump est le premier à avoir annoncé via Twitter l'accord obtenu ce jeudi 13 août sous le patronage de son administration entre Israël et les Emirats arabes unis. Il prévoit une normalisation des relations diplomatiques, une ouverture de lignes aériennes, le développement de liens économiques, ainsi que l'abandon par Israël de son plan d'annexer une partie de la Cisjordanie occupée depuis 1967. Sur ce dernier point, l'interprétation de l'accord diverge entre les deux parties. Pour les Emirats, l'abandon de cette politique doit être définitif, tandis que du côté israélien, M. Nétanyahou parle plutôt de « suspension » du projet, faute de soutien américain suffisant pour le moment.
L'accord est assez important pour qu'il soit salué par toutes les chancelleries occidentales et qu'il soit perçu comme un véritable tournant dans la politique traditionnelle arabe de la région. Le Monde nous rappelle en effet qu'il contrevient pour la première fois à la doctrine saoudienne du « plan Abdallah » qui soumet en 2002 la normalisation des relations entres Arabes et Israël à la création préalable d'un état palestinien viable et souverain, avec Jérusalem-Est pour capitale.
C'est en 1978 qu'Israël signait pour la première fois un rapprochement avec un pays arabe. Il s'agissait même d'une esquisse de paix véritable, puisque Israël et l'Egypte s'étaient fait la guerre à quatre reprises. C'est ainsi que le 17 septembre 1978, le président égyptien Anouar el-Sadate et le premier ministre israélien Menahem Begines signaient les accords dits de « Camp David » à la Maison Blanche, sous la médiation du président américain Jimmy Carter.
Quelques mois plus tard, un second accord prend la forme d'un véritable traité de paix entre Israël et l'Egypte. Signé le 26 mars 1979, il prévoit l'évacuation du Sinaï par l'armée israélienne. C'est l'aboutissement d'un processus de paix engagé dès 1977 par le déplacement historique de M. Sadate à Jérusalem.
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