A l'heure du départ en vacances des aoûtiens, ce reportage nous transporte sur le point noir de Montbazon, réputé pour ses embouteillages en 1976.
Coccinnelle, DS, Peugeot, 4L ou Deudeuche... les vacanciers au volant ne sont pas mécontents de quitter la ville. Certains sont partis dix minutes après la fin du travail. Ce monsieur, coincé dans les bouchons à Montbazon, aurait dû écouter les conseils de régulation du trafic mais il avoue : "ben, je n'ai pas mis la radio !"
"Lorsque vous voyez ces panneaux illuminés, empruntez immédiatement ces routes de délestage et vous gagnerez beaucoup plus de temps."
A la gendarmerie, toute la brigade est sur le qui-vive... Devant un panneau "synoptique" représentant le point noir de Montbazon, un gendarme décrit les mesures de régulation du trafic. Ce sont des voies de délestage (en boucles disposées autour du point noir). Un comptage automatique s'effectue toutes les six minutes qui permet d'évaluer la quantité de circulation "et lorsqu'il s’intensifie, nous avons une présence de queue et le nombre de véhicules qui empruntent les voies de délestage... mises en préventif ou en curatif. Il importe donc aux usagers, dès qu'ils voient que les panneaux sont illuminés, de dégager la route nationale et de les emprunter... ils gagneront beaucoup de plus de temps."
Sur la route, les panneaux de délestage s'animent et un gendarme tente de faire la circulation. Au centre de contrôle, son chef déplore que les automobilistes n'écoutent pas assez les conseils : "Ils sont écoutés au cinquième, il faudrait qu'ils soient à moitié écoutés... au lieu de venir patienter sous le soleil, avec les enfants. Et c'est là le malheur, il faudrait pouvoir les emprunter automatiquement."
Pour écouter les consignes, encore faudrait-il que les automobilistes soient équipés... A cet automobiliste, grand sourire, torse nu, à qui on demande s'il écoute les consignes, il répond goguenard : "Bison fûté ? Non, sans rigoler, j'ai pas l'auto-radio ! Mais le prochain délestage, je le prends."
Qu'à cela ne tienne, après quelques heures de patience, il est certain que les automobilistes arriveraient enfin à bon port...
Florence Dartois
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