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1973. Clermont-Ferrand, la ville Michelin

1973. Clermont-Ferrand, la ville Michelin

Michelin prévoit de supprimer 2300 emplois d'ici 2024, sans départs contraints ni fermetures d'usines. Mais la plupart des sites seront concernés, et en premier lieu Clermont-Ferrand, berceau historique de la marque et véritable ville-Michelin, comme le montre ce reportage en 1973.


Par la rédaction de l'INA - Publié le 06.01.2021 - Mis à jour le 07.01.2021
L'usine Michelin et Clermont-Ferrand - 1973 - 06:16 - vidéo
 
Michelin prévoit de supprimer 2300 emplois en France d'ici 2024, sans départs contraints ni fermetures d'usines. Mais la plupart des sites seront concernés, et en premier lieu Clermont-Ferrand, berceau historique de la marque et véritable ville-Michelin, comme le montre ce reportage en 1973.

En 1973, Clermont-Ferrand, capitale de l'Auvergne, vit au rythme de ses usines Michelin. Sur les 150 000 habitants de la ville, 25 000 personnes travaillent pour le fabriquant de pneumatiques, en faisant vivre au total 80 000 habitants. C'est dire la marque qu'imprime cette entreprise, fondée en 1889 par les frères André et Edouard Michelin. Pour conserver son expertise dans la rude concurrence internationale, l'entreprise garde jalousement ses portes fermées aux regards indiscrets. C'est donc exceptionnellement que les caméras de l'émission Les gens d'ici ont pu s'intéresser de si près à cette ville dans la ville.

Après avoir rappelé les innovations industrielles du pneumatique, depuis le milieu du XIXe siècle, appliquées d'abord à la bicyclette, puis aux fiacres, et ensuite, massivement, à l'automobile, le reportage évoque le développement depuis les années 1960 des essais sur site, et notamment à Ladoux, dans la banlieue de Clermont-Ferrand : « Un terrain d'essai fabuleux, où le spécialiste trouvera aussi bien la piste humide ou verglacée, l'anneau de vitesse, la piste équatoriale, et la route défoncée sur laquelle il pourra contrôler la tenue de route de tous les types de pneumatiques, sur tous les types d'engins susceptibles de rouler ».

Au sortir de la Première Guerre mondiale, Clermont-Ferrand est encore une « ville très modeste ». « Il est certain que Michelin, par le volume d'activités industrielles qu'il a amenés, parce qu'il a trouvé des facilités de recrutement de main d'oeuvre en quantité et en qualité, a été conduit à assurer un certain nombre de fonctions qui sont normalement du domaine de la puissance publique : fonction scolaire, d'hôpital, de logement ». Une empreinte telle qu'elle se matérialise par exemple dans le nom de certaines rues de lotissements ouvriers, comme les « rues de la foi, du devoir, du travail », que le reportage donne à voir.

En 1973, sur un total d'environ 28000 travailleurs, entre 7000 et 8000 personnes sont employés et cadres. Quant aux travailleurs de production, les effectifs sont étoffés par un important afflux de personnes immigrées, « principalement ibériques, surtout Portugais actuellement ».

Des travailleurs immigrés qui vont, en plus de leur apport essentiel au succès industriel de Michelin, contribuer énormément à la restauration des vieilles maisons de la ville, largement abandonnées par l'exode rural des décennies antérieures.


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