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1971 : Guy Béart et Henri Verneuil chantent « Le Temps des cerises »

1971 : Guy Béart et Henri Verneuil chantent « Le Temps des cerises »

A l'occasion des 150 ans du soulèvement de la Commune, nous avons retrouvé dans nos archives une très belle interprétation du « Temps des cerises » par Guy Béart et Henri Verneuil, sur le plateau de l'émission « Bienvenue », en 1971.

 

Par Cyrille Beyer - Publié le 18.03.2021 - Mis à jour le 19.03.2021
 

Le 18 mars 1871 éclate l'insurrection de la Commune de Paris. Cette expérience politique et sociale, révolutionnaire et libertaire, dresse le peuple de la capitale contre le gouvernement d'Adolphe Thiers. Elle se termine tragiquement par la « Semaine sanglante », du 21 au 28 mai 1871 : les troupes « versaillaises » du gouvernement reprennent la ville des mains des Communards et massacrent, selon les estimations les plus récentes des historiens, environ 7 000 Parisiens.

Sur les barricades se bat un homme, Jean Baptiste Clément, acquis aux idées révolutionnaires. Il est l'auteur, en 1866, des paroles du Temps des cerises. Cette chanson, dont la mélodie fut composée en 1868 par Antoine Renard, va devenir, a posteriori, le symbole musical de cette insurrection. Chanson sur l'amour perdu, elle véhicule une nostalgie évocatrice pour certains des utopies sociales.

Le Temps des cerises est repris des dizaines de fois. Le 24 novembre 1971, sur le plateau de « Bienvenue », c'est une version très spontanée et vivante de la chanson que Guy Béart et Henri Verneuil délivrent au public et aux téléspectateurs, sous le regard mi-sérieux, mi-amusé, du réalisateur Jean-Pierre Melville.

Le Temps des cerises

Paroles de Jean-Baptiste Clément (1866), musique d'Antoine Renard (1868)

Quand nous chanterons le temps des cerises,
Et gai rossignol, et merle moqueur
Seront tous en fête
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux, du soleil au cœur
Quand nous chanterons le temps des cerises
Sifflera bien mieux le merle moqueur

Mais il est bien court, le temps des cerises
Où l'on s'en va de cueillir en rêvant
Des pendants d'oreilles
Cerises d'amour aux roses pareilles,
Tombant sous la feuille en gouttes de sang
Mais il est bien court, le temps des cerises,
Pendants de corail qu'on cueille en rêvant

Quand vous en serez au temps des cerises
Si vous avez peur des chagrins d'amour
Évitez les belles
Moi qui ne crains pas les belles cruelles
Je ne vivrai point sans souffrir un jour
Quand vous en serez au temps des cerises
Vous aurez aussi des peines d'amour

J'aimerai toujours le temps des cerises
C'est de ce temps-là que je garde au cœur
Une plaie ouverte
Et dame Fortune, en m'étant offerte,
Ne pourra jamais fermer ma douleur
J'aimerai toujours le temps des cerises
Et le souvenir que je garde au cœur

Pour aller plus loin :

Une reconstitution sidérante de l'utopie brisée de la Commune à regarder sur madelen, l'offre de streaming illimité de l'INA.

Retrouvez ici toute la sélection de madelen sur la Commune.

Charles Aznavour et Nana Mouskouri chantent Le temps des cerises, le 23 février 1974 sur le plateau de « Top à ».

Jacqueline Danne interprète La Semaine sanglante, chanson de Jean-Baptiste Clément, sur le plateau de « Chantez-le moi », le 21 mars 1982.

Le médecin Robert Debré évoque sa découverte des conditions de vie misérables de la classe ouvrière, et les idées fausses véhiculées sur la Commune et les communards. Une interview diffusée le 7 janvier 1973 dans l'émission « Dossier souvenirs ».

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