C'est une autre époque. Celle où, pour reprendre les constations établies par un article du Monde publié en 1967, l'état dénonçait « l'insuffisance clairement perçue des grands ensembles, l'absence d'équipements collectifs de trop de banlieues, ainsi que la congestion du centre ». La solution à cette crise du logement passait alors « par la création de centres urbains nouveaux ».
Le 16 septembre 1970, l'ORTF présentait l'une de ces villes nouvelles, bâtie à partir du village historique de Trappes. Située à quelques kilomètres de Versailles et Rambouillet, dans les Yvelines, Trappes était alors promise à un bel avenir, entre grands ensembles modernes et pavillons boisés.
Alors que la ville possède aujourd'hui un taux de chômage largement au dessus de la moyenne nationale, s'établissant en 2016 à 20% de la population active, l'offre abondante d'emploi était justement à cette époque mise en avant pour vanter les qualités de la nouvelle ville.
Un responsable du développement urbain expliquait ainsi : « Trappes possède ce caractère particulier que d'ores et déjà un certain nombre d'emplois est assuré. C'est ainsi que sur la zone, nous possédons 32 000 emplois, primaire, secondaire ou tertiaire. A terme, la ville nouvelle de Trappes pourra disposer de 120 000 emplois, dont 50 000 emplois secondaires. »
Aujourd'hui, Trappes compte 32 000 habitants. La ville a été profondément rénovée à partir de 2006, en application du plan Borloo pour les banlieues.