L'annonce de la fermeture de l'Institut français de Valence, le 30 juin, a provoqué une vague de protestations dans le milieu intellectuel de la troisième ville espagnole, profondément francophone et attaché au rôle d'ouverture et d'animation culturelle d'une institution présente à Valence depuis 1888.
Pour des raisons budgétaires, l'Institut français, l'organisme créé en 2011 pour fédérer l'action culturelle extérieure de la France au nom du ministère des affaires étrangères et du ministère de la culture, décide de mettre fin à la plupart des activités de l'antenne valencienne.
Sur les vingt-six employés, vingt-trois vont être licenciés, dont dix-sept professeurs. Seuls 3 personnes maintiendront « [les] missions prioritaires [que sont la] coopération éducative, culturelle et universitaire, et [l]’organisation des certifications de français (DELF, DALF, etc.) », a souligné l’Institut français dans un communiqué.
Autre époque, en 1967, le diplomate Jean Basdevant rendait compte pour les caméras de l'ORTF des progrès de l'action culturelle française à l'étranger, avec notamment une progression du nombre des enseignants français. Cette action extérieure, qui dépendait alors de l'Association française d'action artistique et de l'Association pour la diffusion de la pensée française, était vue comme un moyen de rayonnement de la France à l'étranger, y compris sur les plans industriels et commerciaux : « Les étrangers qui ont étudié le français sont amenés à acheter des produits français, il y a également l'investissement moral, le capital immense d'amitié que nous arrivons à nous constituer auprés de tous ces jeunes gens qui ont reçu une formation française et qui aiment la France à travers sa langue et sa culture ».
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